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Economie ivoirienne: La Banque mondiale prévoit des perspectives favorables

Dans son 9e rapport sorti, le 11 juillet, à la Primature, la Banque mondiale décrit une économie ivoirienne qui se porte très bien et qui devrait l’être encore dans les années à venir. Le défi est de faire reposer la transformation du pays sur le cacao.

Le groupe de la Banque mondiale a produit son 9e rapport sur la situation économique en Côte d’Ivoire. Un document de 60 pages présenté en deux grandes parties dont la première fait l’état des lieux de l’économie ivoirienne, tandis que la seconde propose des pistes pour que le cacao, fer de lance de l’agriculture ivoirienne, puisse transformer la Côte d’Ivoire. Intitulé « Au pays du cacao », ce rapport a été officiellement présenté, hier, à l’auditorium de la Primature, au Plateau. C’était en présence de quelques ministres dont celui de l’Economie et des Finances, Adama Koné, qui représentait le Premier ministre, et le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly. Et de plusieurs représentants du secteur privé, du corps diplomatique, de la société civile et d’organisations internationales dont la nouvelle directrice des opérations de la Banque mondiale, Coralie Gevers.

De l’état des lieux dressé par l’auteur du document, Jacques Morrisset, économiste en chef et coordonnateur des programmes de la Banque mondiale, on retient que « l’économie ivoirienne se porte bien » et que ses perspectives sont toutes aussi « favorables ». Depuis quelques années, la bonne santé de l’économie ivoirienne ainsi que ses bonnes perspectives de croissance sont devenues presque la routine dans les rapports de la Banque mondiale sur la Côte d’Ivoire.

De quoi satisfaire le ministre Adama Koné qui interprète le résultat du présent rapport comme étant la confirmation de la bonne dynamique dans laquelle s’est inscrite l’économie ivoirienne depuis des années.

« Le gouvernement est résolument engagé dans la promotion de la production et la transformation durable du cacao. Les défis identifiés par ce 9e rapport de la Banque mondiale viennent attester de la justesse et de la pertinence de l’action du gouvernement dans ce secteur. Si d’importants acquis ont été enregistrés dans ce secteur, le rapport vient nous rappeler, cependant, qu’il y a urgence à intensifier les efforts », a-t-il déclaré, ajoutant que le gouvernement examinera minutieusement les pistes de solutions proposées par ledit rapport dans la perspective de renforcer le rôle de la filière dans le développement économique et social en Côte d’Ivoire.

Le cacao, vecteur de la croissance inclusive

L’auteur du rapport, Jacques Morrisset, est convaincu que le cacao peut être le vecteur de la transformation de la Côte d’Ivoire. Comment s’y prendre donc ? Il propose quatre pistes de réflexion : se doter d’un système de suivi et de prévision efficace ; améliorer la productivité et la résilience du verger ; accroître la valeur ajoutée retenue au niveau national et assurer une meilleure répartition de cette valeur ajoutée.

« La filière cacao doit être au centre de la stratégie gouvernementale en raison de son poids économique et social (…) Mieux gérer, accroître la valeur et optimiser sa distribution sont trois pistes pour que la filière cacao devienne le vecteur de croissance inclusive que la Côte d’Ivoire est en droit d’espérer », estime l’économiste en chef de la Banque mondiale. En gros, il dit dans le rapport que l’agriculture, notamment la cacaoculture reste un pilier de l’économie ivoirienne, mais que son niveau de performance actuelle n’induit pas encore la transformation économique et sociale attendue.

Un point de vue partagé par le ministre de l’Agriculture Sangafowa Coulibaly, qui a toutefois rappelé les efforts du gouvernement pour accroître non seulement la production agricole, mais aussi pour amener ce secteur à contribuer plus fortement au développement économique et social. Aujourd’hui, un cinquième de la population ivoirienne dépend de la cacaoculture. Le cacao représente 40% des exportations de la Côte d’Ivoire et contribue à environ 12% des recettes fiscales.