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Projet d’Urgence Covid 19 : La Banque mondiale accorde un financement additionnel de 21 milliards de FCFA à la Côte d’Ivoire

Dans le cadre du projet de riposte au Covid-19 et de Renforcement de la Capacité de Préparation du Système de Santé aux Epidémies, également appelé Projet d’Urgence Covid-19, la Banque mondiale a accordé à la Côte d’Ivoire un financement de 21 milliards de FCFA. Ledit projet a fait l’objet d’une signature d’accord de financement le mardi 5 mai 2020 au 20 e étage de l’immeuble Sciam au Plateau, entre la Directrice des opérations de l’institution financière internationale, Coralie Gevers, et le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, en présence de son collègue de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Aka Aouélé, et un représentant du ministère du Plan et du Développement.

La Banque mondiale a accordé ce financement additionnel de 21 milliards de FCFA à la Côte d’Ivoire pour accompagner ce pays dans son plan national de riposte qui vise à briser la chaîne de transmission, à assurer une prise en charge des malades et dans les mesures adoptées pour soutenir l’économie et aider les familles vulnérables à faire face aux effets du Covid-19.

« Fruit de la coopération entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la Banque mondiale, le Projet de Riposte au COVID 19 et de Renforcement de la Capacité de Préparation du Système de Santé aux Epidémies, autrement appelé Projet d’Urgence Covid-19 vient à point nommé, dans un contexte particulièrement difficile (…). D’un montant de trente-deux (32) millions d’Euros US, soit environ vingt-et-un milliards (21 000 000 000) Francs CFA, octroyé sous forme de Crédit IDA, il est remboursable sur une période de 30 ans avec un différé de paiement de 5 ans », a fait savoir le ministre Adama Coulibaly.

Ce projet, a-t-il poursuivi, est destiné à la prise en charge dans trois cas. Le premier cas prend en compte les interventions d’urgence face au Covid-19, notamment l’amélioration de la détection, la confirmation, le suivi, l'enregistrement du suivi des contacts, la prise en charge adéquate des cas, notamment par la mise sur pied de plans d'urgence et la réduction des risques pour les patients et les personnels médicaux. Le second est relatif à la Communication d’informations sanitaires et de mobilisation communautaire, par la conception de systèmes de surveillance des maladies à l'échelle des communautés.

Quant au troisième, il porte sur la Gestion, le Suivi et l’Evaluation de l'exécution du Projet, par la gestion fiduciaire, la communication et la planification des audits. Cet appui, a confirmé la Directrice des opérations de la Banque mondiale, vise à freiner la transmission communautaire, à détecter les cas de Covid-19, à prendre en charge les patients, et à renforcer le système de santé pour faire face aux défis en matière de santé publique.

Mme Coralie Gevers a ajouté que ledit projet permettra entre autres de supporter la permanence des équipes d’intervention rapide mais aussi d’acquérir des matériels pour les hôpitaux et unités de soins intensifs, des équipements de protection individuelle pour le personnel soignant, et des médicaments et consommables médicaux nécessaires pour la prise en charge des patients, y compris des cas sévères et critiques.

« Le projet assurera également l’approvisionnement en eau, l’hygiène et l’assainissement des établissements sanitaires. Outre la réponse sanitaire, notre appui va permettre d’apporter un soutien financier aux ménages affectés par le Covid-19, ou à ceux rendus vulnérables par la maladie, en utilisant les différents mécanismes des filets sociaux déjà en place », a souligné la Directrice des opérations de la Banque mondiale. Non sans préciser que ce montant de 35 millions de dollars accordé ce jour s’ajoute aux 40 millions de dollars déjà réalloués par le projet SPARK-santé en cours. Ce qui, a-t-elle récapitulé, porte l’engagement de la Banque mondiale en appui à la riposte sanitaire à un total de 75 millions de dollars, soit 45 milliards de FCFA.

Environ 32 milliards de FCFA pour le Projet d’Harmonisation et d’Amélioration des Statistiques en Afrique de l’Ouest Au cours de la même cérémonie, la représentante de l’institution financière internationale et l’émissaire du Gouvernement ivoirien ont procédé à la signature de l’Accord de Financement du Projet d’Harmonisation et d’Amélioration des Statistiques en Afrique de l’Ouest d’un coût de quarante- neuf (49) millions d’Euros, soit environ trente-deux (32) milliards de FCFA octroyés sous forme de crédit. Ici également, la durée de remboursement est de 30 ans avec un différé de paiement de 5 ans.

A en croire la Directrice des opérations de la Banque mondiale, Coralie Gevers, l’objectif principal de ce projet en partenariat avec l’UEMOA est de renforcer le système de statistiques des pays participants en vue d’harmoniser, produire, diffuser et optimiser l’utilisation des statistiques économiques et sociales de base. « En Côte d’Ivoire, le Projet Régional d’Harmonisation et d’Amélioration des Statistiques en Afrique de l’Ouest appuie le Ministère du Plan et l’Institut National de Statistiques et doit leur permettre de répondre aux besoins immédiats en données et la production de statistiques de qualité.

Concrètement, ce projet aidera à financer l’organisation des recensements de la population, de l’agriculture et des entreprises ainsi qu’un système de collecte continue de données pour le suivi des conditions de vie des ménages. Le projet cherche aussi à soutenir l’amélioration de la performance de l’INS via la formation du personnel actuel, le recrutement de nouveaux statisticiens et corps assimilés, et une gestion moderne des ressources humaines. », a-t-elle expliqué.

Notons que ledit projet s’articule autour de trois composantes. A savoir, une composante régionale basée sur l’harmonisation, la collecte de données, l’amélioration de la qualité, la diffusion et l’utilisation des statistiques sociales et économiques de base ; la composante propre à chaque pays, axée sur l’amélioration ou la modernisation des infrastructures matérielles et statistiques (ainsi pour la Côte d’Ivoire, l’Institut National de la Statistique sera doté en infrastructures technologiques modernes par l’acquisition et l’installation d’équipements et de services nécessaires à son bon fonctionnement) ; et la composante gestion et mise en œuvre du Projet, y compris la gestion fiduciaire, les garanties environnementales et sociales, la communication, et la planification des audits.


SOURCE : SERCOM MEF