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Cérémonie d’ouverture de la Table ronde internationale pour le renforcement de l’action climatique : La Côte d’Ivoire sollicite l’appui des partenaires financiers internationaux

Mobiliser les bailleurs de fonds pour appuyer l’ambition de la Côte d’Ivoire d’atteindre ses objectifs en matière de lutte contre les changements climatiques. C’est le sens de la Table ronde internationale qui a réuni ce vendredi 5 juillet au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan-Cocody, les partenaires internationaux, les institutions financières, des donateurs, les investisseurs privés et des membres du Gouvernement ivoirien, autour du thème : « Renforcer le partenariat pour le financement du développement durable en Côte d'Ivoire ». La cérémonie d’ouverture de cette Table ronde a été présidée par le Premier ministre, Ministre des Sports et du Cadre de vie, Robert Beugré Mambé, représentant le Vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné. Le Ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, ses collègues de l’Economie, du Plan et du Développement, Kaba Nialé ; de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana ; et des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba sont les membres du Gouvernement présent à ces assises.

Dans son allocution d’ouverture, le Premier Ministre Beugré Mambé a présenté la Table ronde comme une opportunité pour permettre de matérialiser l’engagement de la Côte d’Ivoire à financer durablement son développement. Poursuivant, il a rappelé que selon le Groupe d'expert intergouvernemental sur l'évolution du climat, l'Afrique pourrait perdre entre 2 et 4 % de son PIB et voir enregistrer une augmentation de 2 à 6 % du nombre de ménages vivant dans l'extrême pauvreté d'ici 2030.

S’appuyant sur ces statistiques, il a relevé les enjeux de la Table ronde pour la Côte d’Ivoire. « Pour la Côte d'Ivoire, cela pourrait se traduire par une perte de 2,7 à 5,5 milliards de dollars de richesse et un surplus d'au moins un million de personnes sous le seuil de pauvreté si aucune mesure n'est prise. De plus, selon le rapport de la Banque mondiale sur le climat et le développement en Côte d'Ivoire, un besoin d'investissement supplémentaire d'au moins 0,2 à 0,4 % du PIB par an pourrait être requis en 2023 et 2050 pour atteindre nos objectifs climatiques. La lutte contre le changement climatique nécessite des investissements importants à mobiliser rapidement pour réduire la vulnérabilité du pays. Rien que pour la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national jusqu'en 2030, les ressources nécessaires sont estimées à 22 milliards de dollars représentant environ 17 % du PIB sur la période », a-t-il précisé, pour justifier la nécessité de l’appui des partenaires internationaux, institutions financières, donateurs investisseurs privés. Cet appui, a-t-il fait savoir, apparaît essentiel pour amplifier les efforts de la Côte d’Ivoire et atteindre ses objectifs climatiques.

Pour sa part, le Ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a indiqué que le thème de la rencontre revêt une importance capitale. « Elle nous offre l'opportunité de renforcer notre coopération avec nos partenaires internationaux, de partager nos expériences et de développer des solutions innovantes pour répondre efficacement aux enjeux climatiques », a-t-il dit. Après avoir félicité le Gouvernement de la Côte d'Ivoire pour avoir posé des actes majeurs qui le positionne déjà comme un pays exemplaire en Afrique dans la mobilisation des financements en faveur du climat, le Vice-président de la Banque mondiale, Ousmane Diagana, a établi le lien entre la bonne gouvernance et les enjeux climatique. « La lutte contre le changement climatique est aussi une question de gouvernance. Une bonne gouvernance climatique intègre les enjeux climatiques à la planification du développement et à la décision budgétaire avec des analyses solides et des mécanismes efficaces », a-t-il expliqué.

Quant à Bo Li, Directeur général adjoint du FMI, il a souligné la nécessité de soutenir l’adaptation et l’atténuation des effets pervers du changement climatique dans les domaines de l’agriculture et des finances publiques notamment. A ce titre, pour accompagner les engagements très ambitieux de la Côte d’Ivoire, il a annoncé que le FMI, à travers la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD), réunira 1,3 milliard de dollar. En somme, pour Patrick Verkooijen, Directeur du Centre mondial sur l'Adaptation, il s'agira de faire en sorte que le développement soit adapté au climat.

SERCOM MFB