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Séminaire d’apprentissage entre pairs de l’Initiative Compact avec l’Afrique du G20 : Le Ministre Adama Coulibaly présente le financement mixte comme un instrument efficace pour les pays du Compact G20

Organisé autour du thème « le financement mixte dans les pays du Compact G20 : s’approprier le contexte local pour booster les investissements », le séminaire d’Abidjan entre pairs de l’Initiative Compact avec l’Afrique (CwA) sur le financement mixte a été ouvert ce jeudi 12 septembre à Abidjan par le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly.

Initiative conjointe du ministère de l’Economie et des Finances de la Côte d’Ivoire et du Centre africain pour la Transformation économique (ACET), ce séminaire a, également, enregistré la présence de M. Alexandre Callegaro, Chargé d’Affaires à l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire et de SEM Kuramitsu Hideaki, ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire.

Ainsi, dans son discours d’ouverture, le ministre Adama Coulibaly a rappelé que les douze pays africains, membres du Compact G20 se sont engagés à conduire des réformes en vue de présenter, certes un tableau attrayant aux investisseurs, mais également et surtout de réelles opportunités d’investissement dans les domaines, identifiés comme prioritaires, au titre du Compact G20. C’est pourquoi, selon lui, la rencontre du jour traduit la volonté d’apporter des solutions, à l’une des problématiques clés du moment à laquelle nos économies font face, à savoir « le financement du développement ».

« En effet, face à l’importance des besoins de financement du développement évalués par l’Organisation des Nations Unies à environ 4500 milliards de dollars par an sur la période 2015-2030, il est nécessaire, voire impérieux, de recourir, au-delà des instruments classiques, à des instruments financiers novateurs, pour combler ces besoins. L’un des instruments de plus en plus évoqués à cet effet est le financement mixte, qui consiste à combiner différentes formes de capitaux, pour financer les projets », a fait savoir le ministre de l’Economie et des Finances. Non sans ajouter qu’une utilisation optimale de cet instrument permet de mobiliser des financements substantiels à moindre coûts, en associant à la fois, le secteur public, le secteur privé ainsi que les institutions de développement ».

Il a, ensuite, indiqué que Les chiffres récents sur la question démontrent l’intérêt de plus en plus croissant des pays africains pour ce mode de financement.

« En effet, comme l’indique une étude de l’OCDE, ce sont environ 152,1 milliards de dollars qui ont été mobilisés à l’échelle mondiale sur la période 2012-2017, sous forme de financement mixte intégrant notamment une proportion de prêts garantis de 42%, de prêts syndiqués de 18% et d’investissement directs dans les projets de 14%. La part de ces financements mixtes, mobilisée par l’Afrique est d’environ 27%. Cette proportion est importante en tenant compte de la taille de l’économie africaine dans l’économie mondiale », a précisé le ministre Adama Coulibaly.

Toutefois, a-t-il averti, si aux premiers abords le financement mixte se présente comme un outil efficace au regard des avantages, ce type d’instrument nécessite une connaissance approfondie, pour assurer son efficacité, notamment en matière de coût et réduction des risques.

Chargé d’Affaires à l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Alexandre Callegaro, a, pour sa part, a souligné que « le Compact se porte très bien », deux (2) ans après sa mise en place. A ce titre, il a rappelé que le rapport de suivi du groupe consultatif du G20 pour l’Afrique présenté lors des réunions des 30 ans du FMI et de la Banque mondiale en avril dernier, confirme que les réformes dans les pays du Compact portent leurs fruits, en particulier en termes de conditions macro-économiques. « L’Allemagne permet des projets de financement mixtes via la KFW, la banque pour le développement allemande, qui participe d’ailleurs à ce séminaire », a noté M. Alexandre Callegaro.

SEM Kuramitsu Hideaki, ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire a, quant à lui, assuré que son pays poursuivra son soutien dans le cadre du Compact en collaboration avec les partenaires au développement internationaux en vue de concrétiser un modèle de développement africain avec à son centre l'investissement privé.

Pour rappel, c’est en mars 2017 que les pays du G20 ont mis en place l’Initiative Compact avec l’Afrique du G20. Cette initiative vise à promouvoir les investissements privés dans les pays africains, en liaison avec les priorités de ces pays. En d’autres termes, il s’agit de mobiliser les investisseurs privés à intervenir massivement en Afrique, dans une approche « gagnant-gagnant », pour l’ensemble des parties, afin d’impulser le développement du continent. L’Initiative Compact G20 se veut ainsi un élan de solidarité autour de l’Afrique, sous un angle novateur qu’est « la promotion des investissements privés ».

SOURCE : SERCOM MEF