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Lancement des Assises de l’Economie circulaire d’Abidjan / Problématique du développement durable - Le Ministre Adama Coulibaly : « L’économie circulaire est d’une grande importance pour nos sociétés »

Abidjan abrite du mardi 26 au mercredi 27 octobre 2021 les Assises de l'économie circulaire, initiées par le District autonome d’Abidjan et la Région Ile-De-France (IDF). Outre le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, représentant le Premier ministre Patrick Achi, la cérémonie de lancement de ces assises a enregistré, entre autres personnalités, la présence du ministre-gouverneur du District d’Abidjan Robert Beugré Mambé et de certains de ses collègues ministres-gouverneurs, du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, de la déléguée spéciale à l’économie circulaire du conseil régional de l’Ile-De-France, Sophie Deschiens, ainsi que du Directeur régional de la FAO, Robert Guéi.

Dans son allocution, le ministre Adama Coulibaly, a indiqué que par l’économie circulaire, il s'agit de changer de paradigme, en limitant le gaspillage des ressources, les effets négatifs sur notre quotidien et d’augmenter l’efficacité des process à tous les échelons de la production des biens et services.

« L’économie circulaire est d’une grande importance pour nos sociétés par rapport à la problématique du développement durable, eu égard aux politiques et stratégies de développement qui ont cours dans le monde », a- t-il fait savoir.

L'économie circulaire, a poursuivi le ministre Adama Coulibaly, nous invite à produire des biens et services de manière durable, à rationnaliser la consommation, à réduire le gaspillage des ressources et la production des déchets, tout en créant des emplois décents pour les jeunes et les femmes.

Il a ensuite précisé qu’il s’agit surtout d’inventer de nouvelles manières de vivre, d'habiter, et de se comporter, afin de construire un avenir durable et respectueux de l’environnement. Cette nouvelle façon de vivre impose la détermination de chacun de nous, à agir vite, pour assurer la régénération de la planète terre. Aussi, de nombreux pays dans le monde ont-ils adopté des lois qui contiennent des règles strictes en matière de productions durables, qui, faute de concertation préalable, sont difficilement applicables, comme par exemple, l'interdiction des sacs en plastique à usage unique.

« Ces Assises donnent l’occasion de réaliser une véritable concertation, indispensable, entre tous les acteurs et opérateurs économiques concernés. En effet, la transition vers l’économie circulaire fait partie intégrante de l'ambition industrielle de mon gouvernement. Il s’agit pour le Gouvernement de Côte d’Ivoire de valoriser l’économie circulaire, à travers la promotion du concept d’écoconception des produits, la récupération, l’utilisation et le recyclage des déchets ainsi que la valorisation des eaux usées. En effet, l’économie circulaire permet de mettre en œuvre 7 des 17 Objectifs de Développement Durable », a expliqué le ministre de l’Economie et des Finances. Non sans faire remarquer que l’économie circulaire offre une opportunité de produire plus de valeur ajoutée possible, à partir des déchets et de réduire notre dépendance extérieure, pour notre approvisionnement en ressources et en matières premières.

Pour sa part, le ministre-gouverneur Beugré Mambé a noté que chaque Ivoirien produit en moyenne 8 kg de déchets par jour. Soit, environ 4 millions de tonnes de déchets sont produits par an dans les villes ivoiriennes. Ce qui représente pour Abidjan près de 2 millions de déchets par an car cette ville, à elle seule, regroupe 50% de la population urbaine de Côte d’Ivoire. Ce tonnage, selon lui, est en progression constante corrélativement à la croissance de l’économie ivoirienne. Or, a-t-il rappelé, dans une étude réalisée par l’Agence française de la maitrise de l’Energie (ADEME), 10 000 tonnes de déchets génèrent plus de 250 emplois, mais bien plus encore si on intègre toute la filière de traitement. « C’est dire que pour le seul District autonome d’Abidjan, l’économie circulaire peut nous permettre d’offrir près de 45 000 à 50 000 emplois aux jeunes et aux femmes. (…) Quand on a bien compris l’économie circulaire, les ordures deviennent de l’or dur », a-t-il souligné.

Les différentes interventions ont permis au ministre Vagondo Diomandé d’indiquer que « nous sommes assis sur une richesse, mais dont nous ignorons l’existence. Et cette richesse que nous ignorons est vue comme des déchets, des ordures ».

Mme Sophie Deschiens a, quant à elle, évoqué quelques grandes lignes des actions menées par l’Ile-De-France, en matière d’économie circulaire. Selon elle, ces actions comprennent 3 axes, 45 actions et 8 engagements.

Pour le Directeur régional du FAO, Robert Guéi, l’initiative Ville Verte de son institution dont il est le responsable Afrique, a un lien direct avec l’économie circulaire, surtout dans son volet agricole.

SOURCE : SERCOM MEF