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Interview dans le quotidien FRAT MAT : Inclusion financière, endettement, relation avec le FMI, perspectives 2019

Le Ministre Adama Koné «  Voici l’état de l’économie ivoirienne »
Le ministre de l’Economie et des Finances fait le point sur la 5e revue du Fonds monétaire international, parle de l’inclusion financière, de la croissance économique, du financement de l’économie ivoirienne et des perspectives économiques de cette année. Le grand déballage.

Questions 1 : Quels sont les principaux enseignements que l’on peut tirer à l’issue de la récente mission d’évaluation du FMI en Côte d’Ivoire ?
Je voudrais vous remercier pour l’occasion que vous me donnez de revenir sur la mission du Fonds Monétaire International. Il faut rappeler que depuis plusieurs années déjà, la Côte d’Ivoire bénéficie des services du Fonds Monétaire International aussi bien pour le financement de l’économie que pour l’assistance technique dans divers domaines. Cette tradition s’est poursuivie après l’accession au pouvoir de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara à la tête de notre pays. Ainsi, sur la période 2012-2015, un programme économique et financier avait été conclu pour accompagner la mise en œuvre du plan National de Développement qui couvrait la même période. Ce programme a permis à notre pays de réaliser, en moyenne sur les années concernées, un taux de croissance du PIB réel d’environ 9%. Ce programme a contribué également à relancer le système productif ivoirien. Cette dynamique impulsée a permis à l’économie ivoirienne d’être l’une des plus performantes au monde en termes de taux de croissance. Au regard du succès enregistré, un autre programme économique et financier a été négocié avec succès pour s’exécuter de 2016 à 2019, avec une revue chaque six (6) mois. Ces visites régulières du FMI lui permettent d’évaluer l’état de la mise en œuvre des différents engagements pris par les autorités. Ces orientations portent notamment sur la stabilité du cadre macroéconomique, la modernisation de la gestion des finances publiques avec le respect d’un déficit budgétaire et d’un plafond pour les nouvelles dettes extérieures, l’assainissement et le développement du secteur financier ainsi que l’amélioration continue de l’environnement des affaires.

Quatre revues concluantes ont déjà eu lieu depuis le démarrage du programme en 2016.
S’agissant de la 5ème revue, qui vient de s’achever, elle s’est déroulée du 14 au 27 mars 2019. Elle a permis d’apprécier les différentes évolutions sectorielles et la pertinence des diverses réformes globales et spécifiques et d’identifier leurs impacts sur les finances publiques. Au terme de cette revue, les ivoiriens doivent retenir que le Fonds a confirmé les bonnes performances de notre économie, avec un taux de croissance de 7,4% en 2018 et un cadre macroéconomique qui demeure robuste.

Questions 2 : Que traduisent ces résultats ? Et comment peut-on les interpréter ?
Permettez-moi de parler des points essentiels. Dans ce cas, je vais m’intéresser à la croissance, à l’inflation, aux finances publiques, à la dette publique, et au secteur financier.

Tout d’abord, la stabilité du cadre macroéconomique du pays a été, une fois de plus, réaffirmée par la mission du FMI. Le taux de croissance économique mesuré par l’évolution du Produit Intérieur Brut, est resté fort, avec une augmentation de 7,4% en 2018, par rapport à son niveau en 2017. Il faut relever que ce taux est au-dessus de celui de tous les pays de l’UEMOA et il est également au-dessus de la moyenne de l’Union qui se situe à 6,6%.

L’inflation qui traduit l’augmentation du niveau général du prix des biens et services est demeurée faible, avec un taux moyen annuel de 0,4%, en dessous de la norme communautaire de 3%. Ce résultat indique que nos braves paysans ont bien travaillé et les marchés ont été convenablement ravitaillés tout au long de l’année. Il faut aussi relever les actions de lutte contre la vie chère engagées par le Gouvernement qui ont permis d’endiguer des élans inflationnistes. Je voulais citer entre autres, la fixation des prix de certains produits de première nécessité (riz, huile, ciment, tomate concentré et sucre) et la baisse du coût de l’électricité pour les foyers modérés. Je voudrais profiter pour féliciter tous ces acteurs économiques, dont l’engagement ferme a contribué à maintenir le pouvoir d’achat des populations.

S’agissant du solde du déficit budgétaire, il est le résultat de la gestion du budget de l’Etat. En d’autres termes, il permet de savoir jusqu’à quel seuil le Gouvernement a dépensé plus que les ressources disponibles. Pour 2018, il avait été convenu avec le FMI un déficit budgétaire de 4% du PIB, ce qui a été respecté à la grande satisfaction de la Mission. Ce choix a été fait pour permettre à l’Etat de continuer à investir dans les infrastructures et les secteurs sociaux.

Pour financer ce déficit, un plafond d’endettement pour les nouvelles dettes extérieures a été convenu avec le Fonds pour chaque année. En fait, depuis l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE en 2012, notre pays figure dans le groupe des pays à risque de surendettement modéré. Ce plafond vise donc à éviter que le pays ne quitte ce groupe, pour se retrouver dans le groupe des pays à risque de surendettement élevé, ce qui pourrait compromettre notre sentier de croissance. Pour 2018, ce plafond a été respecté, comme cela a été le cas les années antérieures. En effet, au terme de l’année 2018, le taux d’endettement public ressort à 48,6% du PIB par rapport à une norme de 70 % pour l’UEMOA.

En ce qui concerne l’assainissement et le développement du secteur financier, plusieurs actions ont été menées par le Gouvernement. L’Agence de Promotion de l’Inclusion financière (APIF) mise en place le 30 mai 2018 est opérationnelle. Cette agence est chargée de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’inclusion financière pour la période 2019-2024. En outre, la Caisse des Dépôts et Consignation a été créée et elle est en cours d’opérationnalisation, avec la mise en place des organes de gouvernance à savoir, la nomination des membres du Conseil de surveillance, du Directeur Général et du Secrétaire Général. Le Bureau d’Information sur le Crédit (BIC) a été renforcé par le développement des services de « crédit scoring » utilisés par les institutions financières, et la finalisation de la procédure d’intégration des grands facturiers dans la base du BIC. A fin 2018, la base de données du BIC enregistre 2,8 millions de personnes contre 1,2 millions de personnes à fin 2017 ainsi que 9 105 entreprises à fin 2018 contre 6 920 entreprises à fin 2017.

Enfin, le crédit à l'économie a progressé de 11,3% en 2018 au profit de tous les secteurs de l’économie.

Question 3 : Comment expliquer cette croissance forte et soutenue et de telles performances économiques dans un environnement économique parfois difficile, notamment en raison de la baisse des cours des principales matières premières ?
Permettez-moi de rappeler qu’à partir de 2012, dans sa volonté d’asseoir les fondements d’une économie émergente, le Gouvernement s’est doté d’un Plan National de Développement (2012-2015). La mise en œuvre cohérente de ce premier plan a permis de mettre en place les bases productives nécessaires à la diversification de notre économie. Ainsi, avec le second Plan National de Développement (2016-2020) axé essentiellement sur la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation, le cadre macroéconomique est devenu plus stable, plus résilient et plus solide. Les actions menées par le Gouvernement pour renforcer les investissements conduisent progressivement à la transformation structurelle de notre économie. C’est un processus long, mais les prémisses enregistrées sont encourageantes. Pour en revenir à votre question, la baisse des prix des produits agricoles a débuté depuis le second semestre 2016. Depuis cette date, le Gouvernement a pris des mesures pour réduire l’impact sur les producteurs. Il s’agit notamment de la baisse de la fiscalité sur les filières les plus touchées. Ainsi, depuis cette date, les prix aux paysans sont nettement meilleurs, à ce qu’ils auraient été sans cet accompagnement.

Sur cette base, les productions agricoles se sont améliorées. Pour preuve, l’agriculture d’exportation a progressé de 7,0% grâce notamment aux hausses de productions enregistrées dans le cacao (+3,9%), l’anacarde (+7,0%), le coton (+9,7%) et l’huile de palme (+18,5%). L’agriculture vivrière s’est également bien comportée (+2,1%). Donc, comme vous le constatez, les politiques du gouvernement ont permis de sauver les acquis des productions et de relancer la production agricole.

Mais la croissance n’est pas seulement le fait du secteur agricole, il y a aussi les secteurs secondaire et tertiaire qui ont enregistré des croissances respectives de 7,1% et 9,2%. Il en est de même des investissements et de la consommation finale.

Dans le secondaire, l’activité industrielle a été portée par la bonne santé de l’industrie agroalimentaire (+15,4%), de la raffinerie (7,2%), de la production d’électricité (+4,0%) et des autres industries manufacturières (+5,8%). Le secteur des BTP a tiré profit des investissements publics dans les routes, les autoroutes, les ponts et les échangeurs, ainsi que la poursuite de la réalisation de logements sociaux, économiques et de standings.

La dynamique du secteur tertiaire provient de l’ensemble des sous-secteurs qui le compose que sont les transports (+9,0%), les télécommunications (+12,4%), le commerce (+8,4%) et les autres services (+8,6%) notamment financiers et touristiques.

Concernant les investissements, la consommation globale et le commerce extérieur, les évolutions ont également bénéficié d’initiatives prometteuses du Gouvernement. Ainsi, pour les investissements, l’adoption d’un nouveau code des investissements et le renforcement de l’environnement des affaires ont permis d’obtenir un taux d’investissement de 20,8% en 2018. Cette performance a été possible grâce principalement au dynamisme de l’investissement du secteur privé (+ 23,1%).

Au niveau de la consommation, les créations d’emplois et les prix rémunérateurs des produits agricoles ont permis de disposer de revenus qui ont contribué à améliorer la consommation globale de 7,2%, en lien majoritairement avec la consommation des ménages (+7,8%). Au niveau de commerce extérieur, les importations se sont intensifiées pour répondre aux exigences des investissements en cours.

En dépit des cours défavorables notamment du cacao, la politique budgétaire du Gouvernement est restée prudente, sans toutefois compromettre les investissements publics et les dépenses sociales.

Ainsi, après les résultats enregistrés en 2017 et 2018, après les chocs externes liés notamment à la baisse d’environ 35% des cours du cacao, nous pouvons affirmer que notre économie a montré une forte résilience.

Question 4 : A quoi doit-on s’attendre en termes de perspectives pour l’année 2019 ?
Pour 2019, la stratégie du Gouvernement vise à réaliser une croissance forte, soutenue et inclusive, avec pour objectif de préserver les équilibres internes et externes, afin de réaliser la politique de développement social du Gouvernement. Après un taux de croissance de 7,4% en 2018, l’économie ivoirienne devrait croître de 7,5% en 2019, portée par les secteurs secondaire et tertiaire au niveau de l’offre, et par la consommation et les investissements au niveau de la demande. L’inflation serait contenue à 0,5%, en dessous du seuil communautaire de 3%, pour ne pas entamer le pouvoir d’achat des ivoiriens.

Au niveau budgétaire, le déficit budgétaire passerait de 4,0% du PIB en 2018 à 3,0% du PIB en 2019 conformément à l’objectif du programme et à la norme communautaire. Avec ce niveau de déficit, la Côte d’Ivoire va respecter tous les trois critères de convergence de l’UEMOA.
Ce déficit serait financé par une mobilisation de ressources sur les marchés monétaire et financier international et sous régional. L’endettement devrait rester sous contrôle pour assurer le respect de la norme communautaire et le maintien de notre pays dans le groupe des économies à risque modéré de surendettement. Le déficit du compte des transactions courantes serait contenu à 4,1% du PIB contre 4,7% en 2018, avec la reprise de l’exportation des principales spéculations. Ceci devrait conforter l’excédent du solde commercial. Pour renforcer l’investissement étranger en Côte d’Ivoire, au regard du nouveau code des investissements et de l’amélioration continue de l’environnement des affaires, les Investissements Directs Etrangers (IDE) devraient aussi s’améliorer.

Par ailleurs, en vue de préserver les acquis, l’équipe du FMI et les autorités ivoiriennes ont convenu de la nécessité d'accélérer les réformes essentielles pour maintenir la croissance à un rythme soutenable et continuer de la rendre plus inclusive tout en préservant les équilibres budgétaires et la viabilité de la dette publique.

Question 5 : L’un des grands défis du Gouvernement concerne la transformation structurelle de l’économie. Aujourd’hui peut-on dire que cette transformation est véritablement amorcée ?
Selon la Banque Africaine de Développement, dans sa publication intitulée "Perspective Economique en Afrique en 2013", « la transformation structurelle signifie la réallocation de l'activité économique des secteurs à faible productivité vers ceux où elle est plus forte, permettant ainsi de maintenir une croissance forte, durable et inclusive. Ce processus est généralement caractérisé par au moins deux faits stylisés : (i) l’augmentation de la part du secteur manufacturier et des services à forte valeur ajoutée dans le PIB, couplée avec une baisse soutenue de la part de l'agriculture ; et (ii) la baisse de la part de l'emploi agricole et le transfert des travailleurs vers les autres secteurs plus productifs de l'économie ».
De façon simplifiée, c’est de voir que la part des secteurs secondaire et tertiaire augmente dans le PIB, pendant que celui du secteur primaire diminue. Pour arriver à soutenir les secteurs en croissance, il y a déplacement de la main-d’œuvre vers ces secteurs.

La stratégie adoptée, consiste à mettre à disposition des fondamentaux économiques, notamment des services publics de qualité, un environnement institutionnel et règlementaire propice, et un accès au financement et aux marchés à des taux compétitifs.

Cette démarche est traduite dans les plans nationaux de développement élaborés à cet effet. Ainsi, capitalisant les acquis du premier plan 2012 – 2015, le second plan bâti pour la période 2016–2020, cible particulièrement la transformation structurelle de l’économie ivoirienne par l’industrialisation. Ainsi, depuis 2012, la part du secteur primaire dans le PIB marchand se rétrécie en passant de 22,7% du PIB à 19,8% du PIB en 2018. Dans le même temps, cette tendance baissière est observée dans l’emploi formel dans le secteur primaire comparativement au niveau de l’emploi dans le secteur privé ; En effet, celui-ci est passé de 13,9% en 2012 à 13,1% en 2018. Il faut noter que cela ne veut pas dire que le secteur primaire tombe en désuétude mais il se restructure pour être plus dynamique, ce sont seulement les richesses créées qui augmentent moins vite que les autres secteurs.

Sur cette base et conformément aux faits susmentionnés, nous pouvons affirmer que la transformation structurelle de l’économie ivoirienne est amorcée. Mais les Ivoiriens doivent savoir que c’est un processus de long terme puisqu’il s’agit de transformer nos façons de faire et de produire. Les progrès vont se renforcer pour faire des secteurs secondaire et tertiaire les moteurs principaux de notre croissance. Ils seront approvisionnés par les fruits du secteur primaire qui devra se réorganiser pour être plus performant.

Question 6 : Nous notons également que la mission s’est aussi félicitée des mesures prises par le Gouvernement pour contenir les risques budgétaires. Cela veut-il dire que le risque de surendettement est maîtrisé ?
Je voudrais rappeler que la gestion de la dette publique a été modernisée depuis 2012, avec le concours du FMI. Au niveau institutionnel, la direction de la dette publique a été réorganisée pour la rendre plus efficace et intégrer toutes les fonctions liées à la gestion de la dette. En outre, un Comité National de la Dette Publique a été créé pour adopter la stratégie annuelle d’endettement. Ce Comité qui est présidé par moi-même comprend le Ministre en charge du Plan et le Secrétaire d’Etat au Budget ainsi que des représentants de la Présidence, de la Primature, plusieurs Directeurs Généraux et le Directeur National de la BCEAO. En d’autres termes, toutes les compétences sont réunies au sein d’un même Comité pour faire un suivi adéquat de notre endettement.

Par ailleurs, ce sont des outils comparables à ceux des économies avancées qui sont utilisés par nos services en matière de gestion de la dette. Il s’agit de l’analyse de viabilité de la dette qui permet de voir l’évolution de notre endettement sur un horizon de long terme (au moins 20 ans). De plus, chaque année, une stratégie de gestion de la dette à moyen terme est élaborée pour les cinq ans à venir. Ce dernier document accompagne le projet de loi de finances soumis au Parlement.

Tout ceci pour vous dire que le Gouvernement accorde une attention particulière à une gestion optimale de la dette publique.
Pour renforcer cette bonne gestion, un suivi minutieux est également fait sur les risques budgétaires, depuis quelques années. C’est pourquoi la gestion de ces risques a été renforcée à travers des actions concrètes. L’on peut citer notamment :

• la mise en place d’un mécanisme d’anticipation et de gestion des risques liés aux entreprises publiques, notamment l’application de l’arrêté sur les conditions d’endettement et du recours à la garantie de l’Etat par les entreprises publiques ;
• la production d’un document sur les risques budgétaires intitulé « Déclaration sur les risques budgétaires 2019-2020 » qui identifie, analyse et évalue les principaux risques susceptibles d’affecter les ressources et les dépenses du budget de l’Etat. Il est même prévu d’inclure ce document parmi la liasse qui accompagne la loi de finances
; • l’opérationnalisation du Comité de Réflexion et d’Anticipation (CORA) des risques budgétaires au sein de la Direction Générale du Portefeuille de l’Etat (DGPE) afin d’assurer une meilleure coordination et un suivi efficace des risques budgétaires liés aux entreprises publiques.

Ces dispositions couplées au respect de la stratégie d’endettement elle-même adossée à une analyse de viabilité de la dette ont permis de maintenir le risque de surendettement à un niveau modéré. Question 7 : Quelles ont été les principales recommandations du FMI au terme de cette mission ? Avant de revenir aux recommandations, je voudrais saluer ici Madame Céline Allard, Chef de Mission du FMI, pour son sens d’écoute et d’ouverture et son esprit constructif qui ont permis à cette mission de bien se dérouler. J’associe à ces remerciements les autres membres de son équipe et surtout ceux qui étaient à leur dernière mission en Côte d’Ivoire.

Pour en revenir à votre préoccupation, il faut noter qu’à la fin de chaque mission, des recommandations sont faites pour nous permettre d’améliorer notre position et poursuivre notre marche vers l’émergence. Au terme de cette 5ème revue, les principales recommandations visent à permettre au Gouvernement d’atteindre les objectifs inscrits dans le Plan National de Développement 2016-2020. Elles consistent à :

- Poursuivre les efforts de recouvrement des recettes et de rationalisation des dépenses, de sorte à préserver les marges budgétaires pour les investissements et les dépenses à caractère social. A ce titre, la pression fiscale devrait atteindre 16,7% en 2019 après 16,2 en 2018.
- Renforcer et assainir le cadre de gestion des finances publiques, y compris la gestion des entreprises publiques et des contrats de type PPP. Il s’agira notamment de poursuivre le processus de dématérialisation en cours, et réduire les risques budgétaires liés aux entreprises publiques et aux PPP.
- Gérer efficacement la dette publique en veillant à maintenir sa soutenabilité ; Poursuivre le renforcement du climat des affaires de sorte à permettre au secteur privé de jouer son rôle de moteur de la croissance économique.
- Renforcer le système statistique national afin de produire des statistiques de qualité et garantir la publication des données économiques dans les délais.

Au terme de cet entretien, je voudrais indiquer que les conclusions de cette 5ème revue confirment les bonnes performances enregistrées par l’économie ivoirienne sous le leadership du Président de la République, Son Excellence, Monsieur Alassane Dramane OUATTARA et du Premier Ministre, Monsieur Amadou GON COULIBALY. Ces bons résultats ont été reconnus dans le dernier rapport de la Banque Mondiale sur la Côte d’Ivoire publié en janvier 2019.

Enfin, je voudrais adresser mes félicitations à nos collaborateurs qui ont travaillé d’arrache-pied pour le succès de cette mission. Je les invite à poursuivre ce bon travail car c’est dans la persévérance que notre pays pourra se distinguer et maintenir sa place parmi les économies émergentes. Je vous remercie.