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Perspectives économiques en Afrique subsaharienne / Présentation du rapport 2022 du FMI : Le Ministre Adama Coulibaly salue le retrait de la Côte d’Ivoire de la liste des pays fragiles

Intitulé « sur la corde raide », le rapport 2022 du FMI sur les perspectives économiques sous- régionales a été présenté ce mercredi 30 novembre 2022 au 20è étage de l’immeuble Sciam au Plateau par le Représentant résident du FMI en Côte d’Ivoire, Kadima Kalonji. C’était en présence du Ministre Adama Coulibaly, de son collègue du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, des organisations du secteur privé ainsi que des responsables et étudiants d’universités et instituts de recherche.

Outre le ralentissement de plus de 1 point de pourcentage de la croissance du PIB en Afrique subsaharienne qui passe de 4,7% en 2021 à 3,6% en 2022, il est constaté dans ce rapport le retrait de la Côte d’Ivoire de la liste des Etats dits fragiles par le FMI en raison des performances enregistrées par ce pays ces dernières années. L’institution financière internationale note également que pour surmonter les crises socioéconomiques tout en réduisant du mieux possible les facteurs de vulnérabilité face aux futurs chocs, l’espace régionale doit répondre à quatre grandes priorités. A savoir remédier à l’insécurité alimentaire, consolider les finances publiques sur fond de durcissement des conditions financières, ajuster la politique monétaire en luttant contre l’inflation et promouvoir une croissance verte soutenable.

« Je me réjouis du fait que la Côte d’Ivoire a été finalement retirée dans votre rapport de la liste des Etats fragiles. Dans votre dernier rapport, la Côte d’Ivoire figurait toujours parmi les Etats fragiles. Ce qui apparaissait comme une incongruité parce que tout le monde reconnait qu’aujourd’hui, le haut profil que la Côte d’Ivoire présente est incompatible totalement avec son classement parmi les pays fragiles », a expliqué le Ministre Adama Coulibaly.

Rappelant que 123 millions de personnes en Afrique subsaharienne seraient affectées par l’insécurité alimentaire selon le rapport, il s’est dit offusqué d’autant plus quel le continent africain possède 60% des terres arables, fertiles. Sur cette question, faisant allusion à la crise russo-ukrainienne, il a ajouté ne pas comprendre qu’une crise aussi lointaine puisse avoir autant d’impacts sur l’Afrique en termes d’inflation forte et de difficultés d’approvisionnement sur les différents marchés.

Le Ministre de l’Economie et des Finances a également noté que l’Afrique évolue dans un environnement très volatile caractérisé par des incertitudes. Lesquels incertitudes ont un impact très fort sur les économies africaines. « Nul ne sait la fin de ces incertitudes. Il faut donc faire avec et prendre les mesures nécessaires pour renforcer notre résilience face à ces chocs », a-t-il fait savoir.

Il a en outre rappelé les efforts accomplis par la Côte d’Ivoire en particulier pour consolider ses finances publiques, tout en soulignant que l’Afrique a moins souffert des effets de la Covid-19 et de la crise russo-ukrainienne.

Concernant la problématique de la croissance verte, le Ministre Adama Coulibaly a plaidé pour une justice climatique car l’ensemble des pays africains contribue pour moins de 3% à la pollution et à tout ce qu’il y a comme impact sur l’écologie de manière générale. « Des engagements ont été pris dans le cadre des accords de Paris. Il était question de payer 100 milliards de dollars par an aux pays pour qu’ils puissent s’adapter. (…) La position africaine est connue. Il est demandé simplement que les partenaires puissent accompagner l’Afrique à faire son adaptation », a-t-il indiqué.

Le Ministre de l’Economie et des Finances a, enfin, assuré le FMI de l’engagement du gouvernement ivoirien à prendre en compte les observations formulées dans le rapport.

SOURCE : SERCOM MEF