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Financement du projet de Centres d’Excellence d’Afrique pour l’impact sur le développement : La France accorde un prêt d’environ 12,3 milliards de FCFA à la Côte d’Ivoire

Dans le cadre du financement du projet de Centres d’Excellence d’Afrique (CEA) pour l’impact sur le développement, l’Université Félix Houphouët- Boigny et l’Ecole nationale supérieure de Statistique et d’Economie appliquée (ENSEA) d’Abidjan, ainsi que l’Institut national polytechnique Houphouët- Boigny (INPHB) de Yamoussoukro renforceront davantage leurs capacités de formation et de recherche. Ce, grâce à la signature, ce mardi 10 mars 2020 au 20 e étage de l’immeuble SCIAM au Plateau, d’un accord de prêt d’un montant d’environ 12,3 milliards de FCFA de la France à la Côte d’Ivoire.

Représentant la partie ivoirienne, le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a indiqué que ce prêt est destiné à financer le développement des Centres d’Excellence en Côte d’Ivoire à travers respectivement les projets changement climatique, biodiversité et agriculture durable, développement de la formation en statistique et économie quantitative, valorisation des déchets en produits à haute valeur ajoutée, mines et environnement.

« La réalisation du projet CEA permettra de stimuler les capacités de formation et de recherche des centres régionaux d’excellence, susceptibles d’attirer les meilleurs étudiants, de développer la qualité de leurs formations, notamment aux niveaux Master et Doctorat et d’articuler leurs activités de recherches autour des enjeux de développement nationaux et régionaux. Ce projet entend répondre, en effet, aux enjeux majeurs du secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans la sous-région, à savoir : créer et renforcer des capacités de formation de haut niveau, développer l’impact de la recherche sur le développement économique et social, favoriser une meilleure gouvernance et la soutenabilité des établissements d’enseignement supérieur et de recherches », a expliqué le ministre Adama Coulibaly, en présence du ministre auprès du Premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, et des représentants du secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Ledit projet, a poursuivi le ministre de l’Economie et des Finances, entend en outre répondre, à la fois, à la demande de ressources humaines de haute qualification et de production de connaissances et d’innovations nécessaires au développement des secteurs stratégiques de la sous-région.

« Ce projet est une phase de renforcement des capacités des Centres d’excellence ivoiriens qui avaient été déjà retenus au cours de la première phase dudit projet de 2015 à 2019, financé par la Banque mondiale à hauteur de 15 millions d’euros. Y ont bénéficié tous les Centres retenus dans le cadre du nouveau financement à l’exception du Centre de Valorisation des produits à haute valeur ajoutée », a rappelé le ministre Adama Coulibaly. Non sans ajouter que par les résultats obtenus par lesdits centres au cours de la première phase (augmentation des effectifs d’étudiants en Master spécialisé et en Doctorat, particulièrement les jeunes femmes ; obtention de nouvelles accréditations académiques et la création de nouveaux cycles pédagogiques ; hausse des publications d’articles scientifiques ; etc.), la mise en œuvre de CEA Impact augure de bonnes perspectives, conformément aux ambitions du Gouvernement ivoirien.

Accompagné du Directeur de l’Agence française de développement (AFP), Emmanuel Debraise, l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, SEM Gilles Huberson, a, pour sa part, précisé qu’il s’agit « d’un prêt d’un montant de 18,7 millions d’euros (soit environ 12,3 milliards de FCFA) octroyé par l’Agence française de développement » à la République de Côte d’Ivoire. Le diplomate français a, ensuite, fait savoir qu’à travers ce projet, l’ambition est de proposer également des équivalences de diplômes entre la France et la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, a souligné SEM Gilles Huberson, les Centres en Côte d’Ivoire ont été retenus à l’issue d’un processus d’évaluation très rigoureux fondé sur le mérite. A l’en croire, ledit projet prend aussi en compte la construction d’infrastructures, notamment de collèges de proximité.

L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire a, enfin, tenu à rappeler que la France est le premier partenaire technique et financier de la Côte d’Ivoire dans les secteurs de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

« Depuis 8 ans, 330 milliards de FCFA ont été engagés par la France dans le domaine de l’Education en Côte d’Ivoire », a rappelé SEM Gilles Huberson, tout en annonçant la signature prochaine d’une convention de 130 millions d’euros pour la construction et la réhabilitation d’établissements dont le Lycée scientifique de Yamoussoukro.