48 heures après avoir présenté à l’Assemblée nationale la loi de finances rectificative portant budget de l’Etat pour l’année 2023, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, était ce samedi 16 décembre au Sénat pour le même exercice. Ainsi, à l’instar de leurs collègues de la Chambre basse du parlement, les sénateurs de la Commission des Affaires économiques et financières (CAEF) ont approuvé à l’unanimité cette loi portant sur le budget 2023 qui enregistre une hausse globale nette de 814,4 milliards de FCFA, le portant à 12 508,8 milliards de FCFA contre 11 694,4 milliards de FCFA initialement prévu.
Dans l’exposé des motifs, le ministre Adama Coulibaly a indiqué notamment que la poursuite des mesures d’atténuation des effets des crises liées à la Covid-19 et à la guerre en Ukraine, a induit en 2023 une accentuation du déficit budgétaire qui passerait de 4,8% du PIB à 5,2%. « Au total, les modifications induites se traduisent par une hausse globale nette du budget de l’année 2023 de 814 364 228 967 FCFA, portant son niveau à 12 508 728 150 801 FCFA contre 11 694 363 921 834 FCFA initialement prévu », a-t-il précisé.
Mettant ensuite l’accent sur les différents changements qui justifient cette loi de finances rectificative, l’émissaire du gouvernement a cité, entre autres, la prise en compte des ressources attendues du FMI dans le cadre du nouveau programme économique et financier, la prise en compte d’appuis budgétaires attendus de la Banque mondiale et de l’AFD, la progression du service de la dette publique consécutive aux mobilisations de ressources extérieures et à la poursuite de la gestion active de la dette, les soutiens à la compagnie Air Côte d’Ivoire, au secteur du coton et aux meuniers, dans un contexte de persistance des effets négatifs de la guerre en Ukraine et la prise en compte des dépenses sur ressources du Programme de Conversion de Dette (PCD) avec le gouvernement espagnol.
En outre, le ministre Adama Coulibaly a fait remarquer que les recettes budgétaires prévues initialement à 5 711, 9 milliards de FCFA, sont révisées à la hausse de 288,4 milliards de FCFA pour se situer à 6 000,2 milliards de FCFA, en lien avec les dépenses budgétaires enregistrant une hausse globale nette de 623,6 milliards de FCFA, passant de 8150,4 milliards de FCFA prévus initialement à 8774,0 milliards de FCFA.
La présentation de la loi de finances rectificative devant la représentation nationale, a-t-il poursuivi, est un exercice obligatoire pour le gouvernement, lorsqu’il y a un bouleversement dans l’équilibre budgétaire et financier. « L’année 2023 a été une année un peu particulière. La Côte d’Ivoire a bénéficié d’un Programme économique et financier avec le FMI, avec des ressources conséquentes qui accompagnent ce programme. Le montant est de 630 milliards de FCFA pour l’année. Nous avons également bénéficié d’appuis budgétaires venant de la Banque mondiale, mais aussi de la BAD et de l’AFD. Ce sont des éléments qui viennent donc conforter les recettes de l’Etat d’une manière générale. Parallèlement à cela, nous avons eu à faire face à des dépenses d’investissements à hauteur de près de 500 milliards de FCFA pour investir dans des secteurs qui peuvent améliorer les conditions et la qualité de vie de nos populations », a expliqué le ministre des Finances et du Budget au cours du point de presse.
SERCOM MFB