Plan d'Actions
La Côte d’Ivoire a réalisé depuis 2012 des performances remarquables avec un taux de croissance moyen de 9% sur les cinq dernières années.
L’exécution du Plan National de Développement (PND 2012-2015) couplée à la mise en œuvre de réformes structurelles de grande ampleur ont permis d’impulser et de maintenir un rythme soutenu de l’activité économique plaçant le pays sur une trajectoire de croissance forte, durable et inclusive. Le pays connait également une bonne amélioration de son climat des affaires marquée par la progression de 35 places, sur la période 2012-2015, au classement Doing Business de la Banque Mondiale et de 29 places, sur la période 2013-2015, au classement de l’Indice de Perception de la Corruption (CPI) de l’ONG Transparency International.
Par ailleurs, ces efforts ont été couronnés par l’éligibilité en 2015 de la Côte d’Ivoire au programme compact de la Banque Mondiale. Ces performances ont conduit à l’amélioration des notations souveraines de la Côte d’Ivoire, avec des perspectives stables, par Moody’s et Fitch, respectivement de B1 à Ba3 et de B à B+. Elle traduit une meilleure lisibilité des investisseurs sur les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire, ainsi qu’elle contribue à renforcer la qualité de la signature de l’Etat.
Ces avancées au plan économique sont tributaires d’une action gouvernementale concertée et orientée à travers le PND 2012– 2015 qui s’est achevé de façon satisfaisante grâce à un suivi régulier au travers du Plan de Travail Gouvernemental (PTG).
La contribution du Ministère de l’Economie et des Finances pour l’atteinte des objectifs globaux du Gouvernement sur cette période de 2011 à 2015 a été essentielle et s’est traduite par les résultats ci-après :
- La restauration de la stabilité macroéconomique ;
- L’assainissement de la gestion des finances publiques ;
- La bonne conclusion du Programme Economique et Financier (PEF) soutenue par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) sur un satisfecit du FMI. Son exécution a permis de bénéficier de 463,1 milliards d’appuis budgétaires sur la période et une réduction substantielle de la dette ;
- La mobilisation des ressources et moyens sur les marchés financiers régionaux et internationaux ainsi qu’auprès des Partenaires techniques et financiers en vue du financement du Plan National de développement ;
- La conduite des réformes structurelles nécessaires pour soutenir la dynamique de l’activité économique dont notamment (i) la mise en œuvre de la stratégie de développement du secteur financier, adoptée en Conseil des Ministres ainsi que (ii) l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de gestion de la Dette Publique ;
- L’apurement de la dette intérieure pour offrir les ressources nécessaires aux acteurs du secteur privé pour le financement de leurs activités ;
- La poursuite des efforts d’assainissement de l’environnement des affaires et le renforcement du dialogue avec le secteur privé ;
- Le renforcement de la coopération économique sous régionale.
Pour les prochaines années, la vision de développement s’appuie sur le Plan National de Développement (PND 2016-2020). Il permettra d’assurer la transformation structurelle de notre économie par la mise en place d’une base industrielle solide qui permettra de hisser la Côte d’Ivoire au rang des pays émergents.
Dans ce cadre, le Ministère de l’Economie et des Finances est appelé à jouer un rôle de premier rang, en offrant notamment les conditions nécessaires pour la pleine éclosion d’un secteur privé national capable de porter la croissance économique. Il s’agit également de poursuivre les efforts déjà engagés en vue de disposer d’un cadre novateur et approprié, conforme aux standards internationaux, pour assurer une gestion efficace des finances publiques.
A cet effet, un accent particulier sera mis sur l’implémentation de la loi organique n° 2014-336 du 05 juin 2014 relative aux lois des finances et de la loi organique n° 2014-335 du 05 juin 2014 portant code de transparence qui ont été adoptées par la Cote d’Ivoire dans le cadre de la transposition des directives communautaires en vue de corriger les faiblesses de la gestion des finances publiques dans les Etats membres.
Ces deux lois, dont l’échéance de mise en œuvre complète est prévue de 2017 à 2019, visent la modernisation et l’amélioration des instruments de gestion des finances publiques. Elles consacrent à la fois la transposition des normes communautaires ainsi que le souci de conformer notre pays aux exigences de la gouvernance financière à l’échelle internationale.
Pour assurer une mise en œuvre réussie des innovations en matière de gestion économique et financière découlant de ces deux lois organiques, il est nécessaire pour notre département ministériel de mettre en place de nouvelles dispositions et de procéder à un renforcement des capacités, ainsi qu’à une adaptation des différents acteurs.
C’est dans ce cadre que le Ministère de l’Economie et des Finances a organisé du 10 au 12 août 2016, un séminaire d’orientation stratégique pour élaborer son Plan d’Actions Stratégiques (PAS 2017–2020) en vue de lui permettre d’apporter de la meilleure façon possible, sa contribution à la réalisation des objectifs du Gouvernement. Afin de lancer la mise en œuvre de notre Programme de travail triennal sur lequel nous nous sommes accordés, j’ai jugé opportun de réunir l’ensemble des services du Ministère de l’Economie et des Finances ainsi que les structures sous tutelle du 09 au 11 février 2017, pour l’élaboration du Plan d’Actions Opérationnelles (PAO 2017) qui est la déclinaison annuelle du PAS 2017–2020.
II- OBJECTIFS DU PAS 2017 - 2020
Le PAS 2017–2020 a pour objectif de contribuer à l’atteinte de l’émergence de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020 par une gestion efficace de la politique économique, financière et monétaire du Gouvernement. L’objectif général se décline en cinq (05) objectifs spécifiques ainsi qu’il suit :
- mobilisation et optimisation des ressources pour le financement de l’économie;
- soutien à la transformation structurelle de l'économie ;
- modernisation de l’administration économique et financière ;
- conduite des réformes économiques, financières et monétaires ;
- amélioration de la gouvernance et promotion de l’éthique.