Le budget 2026 de la Côte d’Ivoire s’équilibre en ressources et en dépenses à 17 350,2 milliards de FCFA. Les grandes articulations de ce budget ont été présentées ce mardi 18 septembre par le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, devant les députés de la Commission des affaires économiques et financières (CAEF) de l’Assemblée nationale. Il s’agissait d’une introduction générale sans débat sur ledit budget.
« Le budget 2026 progresse de 13,1% par rapport à celui de 2025. Les ressources du projet de budget 2026 sont composées de 8728,5 milliards FCFA de recettes budgétaires, 7081,5 milliards de ressources de trésorerie et 1540,2 milliards de recettes de comptes spéciaux du trésor. (…) Il est articulé en 29 dotations, 158 programmes déclinés au sein des institutions et des ministères », a indiqué d’entrée l’émissaire du gouvernement.
Il a ensuite fait savoir que ce budget est caractérisé par un taux de pression fiscale de 15,7% du PIB qui est un progrès par rapport au taux de pression fiscale de 2025 de 15%, tout en notant que le ratio masse salariale/recettes fiscales devrait se situer en 2026 à 29,2% là où la norme communautaire est de 35%. « Le montant des recettes fiscales prévues en 2026 est de 8193,8 milliards et enregistrent une progression de 1041 milliards FCFA par rapport à l’année précédente. Ce qui est un défi important », a-t-il précisé.
Poursuivant, le ministre Adama Coulibaly a noté que le taux d’inflation passé de 5,2% en 2022 à pratiquement 1% en 2025 suivant une courbe baissière durant les trois années d’intervalle, devrait être maintenu en 2026 à 1,5%. Le déficit budgétaire, a-t-il ajouté, sera continue à 3% comme ce qui est prévu pour cette année 2025. Une consolidation budgétaire qui devrait se poursuivre sur les prochaines années.
Répartition du budget
Il ressort également de la présentation du ministre des Finances et du Budget que dans les 17 350 milliards, les recettes fiscales y compris les comptes spéciaux du trésor (CST) sont à 9534 milliards et représentent 56% du budget, les dons octroyés par les partenaires s’élèvent à 235 milliards, les appuis budgétaires de la part desdits partenaires à pratiquement à 700 milliards FCFA représentant 4% du budget, les emprunts-projets sont à 1407 milliards, les emprunts sur les marchés se situent à 4911,9 milliards et les recettes non fiscales sont estimés à 361,9 milliards soit 9% du budget.
Structures des dépenses
L’émissaire du gouvernement a relevé, entre autres, que les dépenses d’investissement représentent 24% du total des dépenses et se situent à 4187,7 milliards, l’amortissement de la dette publique se situe à 4916 milliards soit 28,3%, les dépenses des CST sont à 1540 milliards soit 8,9% du total des dépenses, les charges financières de la dette s’élèvent à 1757,9 milliards et les dépenses de personnel sont prévues à 2853,5 milliards représentant respectivement 10% et 16% du budget.
Concernant la répartition des dépenses par mission qui sont au nombre de neuf (9), six d’entre elles se présentent comme suit : pouvoirs publics et organes de souveraineté et de gouvernance (6%) ; défense, sécurité et justice (16,7%) ; administration générale et développement économique (8,7%) ; enseignement, formation et recherche (22,4%) ; santé et actions sociales (10,6%) ; développement des infrastructures et équipements collectifs (21%). « Au regard de ces missions, plus du 1/3 des dépenses est consacré au développement du capital humain », a fait remarquer le ministre Adama Coulibaly.
L’articulation avec les priorités du gouvernement En outre, l’articulation de ces dépenses avec les priorités du gouvernement a mis en exergue les fonds alloués selon les six (6) principaux axes du PND 2026- 2030 que sont la paix, la sécurité et la stabilité (407 milliards) ; la modernisation de l’agriculture, la consolidation de la sécurisation foncière rurale, accroissement de la productivité, renforcement des chaînes de valeur agricole (232,2 milliards) ; promotion de l’investissement privé, des champions nationaux et la réduction de l’informalité (436,7 milliards) ; développement du capital humain, des compétences et création d’emplois décents (1024 milliards) ; développement des infrastructures stratégiques et des pôles économiques régionaux, transition écologique, résilience climatique et économie circulaire (1375,5 milliards) ; et promotion de la bonne gouvernance et modernisation de l’Etat (416,8 milliards).
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