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Invité par les auditeurs du programme GPE vendredi dernier  Le Ministre Adama Coulibaly explique ce que la mise en œuvre des PEF avec le FMI a apporté à l’économie ivoirienne

Dans le cadre de la formation de la 22 ème promotion des auditeurs du master professionnel en Gestion des Politiques économiques (GPE) de l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), le Ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a été invité à animer ce vendredi 10 février dans les locaux du Centre ivoirien de Recherches économiques et sociales (CIRES) sis à Cocody, une conférence sur le thème : « Les programmes économiques et financiers avec le Fonds monétaire international contribuent-ils à une gestion efficace de la politique économique et financière du Gouvernement : cas de la Côte d’Ivoire ? ».

Pour l’occasion, il avait à ses côtés le président de l’UFHB, Pr Ballo Zié, le Doyen de l’UFR SEG de l’UFHB, Pr Koné Salif, le Directeur du CIRES, Dr Ibrahima Diarra, et le Directeur du Programme GPE-Abidjan, Pr Mama Ouattara. Outre les auditeurs du master professionnel en GPE-Abidjan qui ont pour parrain le conférencier, des experts et autres sommités du monde universitaire ont également pris part à la rencontre.

Ainsi, dans son exposé, le Ministre Adama Coulibaly a défini un Programme économique et financier (PEF) comme un contrat ou une convention d’accompagnement dans la mise en œuvre de la politique économique. Le PEF comprend une lettre d’intention adressée au Directeur général du FMI, un mémorandum de Politiques économiques et financières qui précise les politiques à mettre en œuvre, un protocole d’accord technique qui définit les critères d’évaluation nommés indicateurs quantitatifs (critères de performance et repères indicatifs) et un tableau de repères structurels.

Le Ministre de l’Economie et des Finances s’est ensuite prononcé sur la situation économique de la Côte d’Ivoire, partant du miracle ivoirien (1960- 1978) à la reprise économique (depuis 2012) en passant par la crise économique et l’ajustement structurel (1979-1993), la période post- dévaluation (1994-1999) et la crise politico-militaire (2000-2011).

« Il y a eu des performances économiques notables, mais contrastées dans le temps, en lien avec des chocs endogènes et exogènes, sans omettre une reprise soutenue en 2012. (…) La croissance économique est ressortie à 8,1% en moyenne sur la période 2012-2019, après -4,9% en 2011 (crise politique) et 2% en 2020 (choc Covid-19). En 2021, la croissance repart à la hausse à 7,4%. En outre, le déficit budgétaire est resté en moyenne à 2,6% sur 2012-2019, en dessous des 3% de la norme communautaire. Entre 2020 et 2021, il atteint 5,6% et 5% (choc Covid-19). Il faut également noter que le taux d’investissement est passé de 8,9% en 2011 à 23,4% en 2021, outre le taux de pauvreté qui a baissé de 55% en 2011 à 39,4% en 2018 et l’amélioration de l’indice Doing Business car la Côte d’Ivoire est passé de la 167 ème place en 2011 à la 110 ème place en 2019. En plus, le risque de surendettement demeure modéré, avec un stock de dette publique estimé à 51,7% du PIB en 2021. Par ailleurs, de 2011 à 2019, plus de 2 800 000 emplois ont été créés », a-t-il expliqué au titre des acquis de la décennie 2011-2021.

Le Ministre Adama Coulibaly a également fait remarquer que ces acquis et performances ont été rendus possibles grâce aux deux PEF (de 2012-2015 et 2016-2020) mis en œuvre avec l’accompagnement du FMI, et qui ont permis de réaliser des réformes structurelles d’envergure. C’est pourquoi, même cela peut être souhaitable, il a indiqué qu’il n’est pas aussi évident de se passer du FMI sur le long terme pour une économie comme la notre , bien que la Côte d’Ivoire n’ait pas eu recours à des PEF en 2021 et 2022.

« Aujourd’hui la Côte d’Ivoire est citée parmi les pays qui ont les taux de croissance les plus élevés au monde. Nous avons une économie prospère, qui marche. Il faut toujours faire en sorte que nous puissions développer notre capacité de résilience parce que face aux chocs que nous avons connus, que ce soit la Covid-19 ou même la guerre en Ukraine, nous avons vu qu’il faut que les fondamentaux économiques soient solides. Donc, nous continuerons à bâtir notre résilience pour faire en sorte que les chocs à venir puissent être absorbés grâce aux réformes que nous continuons de mettre en œuvre sous le leadership de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Alassane Ouattara, et sous la haute direction de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Patrick Achi », a-t-il souligné.

Il faut par ailleurs noter qu’en marge de cette conférence, le Ministre a visité le chantier de construction du bâtiment de l’Institut des Finances (IDF) qui jouxte les locaux du CIRES.

SERCOM MEF