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7è Congrès africain des comptables (ACOA 2023) : Le Ministre Adama Coulibaly présente les grandes réformes et les perspectives de l’économie ivoirienne

C’est une première pour un pays d’Afrique francophone hors Maghreb. La Côte d’Ivoire accueille en effet du 15 au 18 mai 2023 la 7ème édition du Congrès africain des comptables (Africa Congress of accountants, ACOA en anglais) autour du thème : « Transformation structurelle et croissance des économies africaines ». La cérémonie d’ouverture de ce congrès a été présidée ce lundi 15 mai au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, par le Premier Ministre Patrick Achi, représentant le Vice-Président Tiémoko Meyliet Koné, parrain de ladite édition. Ont également pris part à cette cérémonie le Ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, ses collègues du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba ; des Mines, de l’Energie et du Pétrole, Mamadou Sangafowa ; de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Koné ; ainsi que des sommités du monde de la comptabilité et des acteurs du secteur privé.

Au titre des allocutions, outre le discours d’ouverture du Premier Ministre, le Ministre Adama Coulibaly a, en tant que tutelle des experts-comptables de Côte d’Ivoire, indiqué que le présent congrès offre l’opportunité de se pencher sur la thématique retenue, comme source principale de création des ressources internes dans les pays africains via l’élargissement de la population fiscale et l’aménagement de l’assiette.

Sur les réformes structurelles économiques et les perspectives de l’économie ivoirienne

La cérémonie officielle d’ouverture marquée par les allocutions a ensuite fait place à un panel coanimé par les quatre ministres. Ainsi, intervenant sur « les réformes structurelles économiques et les perspectives de l’économie ivoirienne », le Ministre de l’Economie et des Finances a rappelé les performances économiques de la Côte d’Ivoire sur les dix dernières années. De 2012 à 2019, le taux de croissance moyen de ce pays a été de 8%. Un taux de croissance parmi les plus élevé au monde. Malgré la pandémie de la Covid qui a entrainé une récession au niveau mondial, a-t-il poursuivi, la Côte d’Ivoire a pu enregistrer au cours de l’année 2020 une croissance positive de 2%. « En 2021, ce taux est reparti à la hausse avec 5,4%. Est alors survenue la crise en Ukraine qui a entrainé une inflation très forte et une difficulté d’accès aux ressources. Malgré ce contexte, en 2022, la Côte d’Ivoire a eu un taux de croissance de 6,7%. Un taux également parmi les plus élevés », a tenu à préciser le Ministre.

Il a également fait remarquer que si l’inflation a été contenue de 2012 à 2019, les chocs qui se sont succédés de 2020 à 2022 ont entrainé une hausse des prix. « Malheureusement, nous avons enregistré une hausse qui, malgré tout, a été contenue à 5,2%, dépassant le seuil qui avait été établi au niveau de l’UEMOA. Un taux qui cependant fait partie des plus bas sur le continent », a dit le Ministre de l’Economie et des Finances, notant que le déficit budgétaire qui a suivi la même trajectoire en se fixant à 3% est conjoncturel. Il a en outre souligné que la Côte d’Ivoire a un endettement maîtrisé car le gouvernement fait des évaluations régulières sur la soutenabilité de la dette.

Il ressort de ce rappel fait par le Ministre que si la Côte d’Ivoire a des agrégats macroéconomiques aussi solides, c’est grâce aux réformes qui ont été menées sous le leadership du Président Alassane Ouattara. Parmi ces réformes, se trouvent les trois PND dont le dernier couvre la période 2021-2025. Lesquels PND renferment toutes les priorités du gouvernement en matière d’investissements et de réformes structurelles (mise en place du Tribunal du commerce, création du guichet unique pour la formalité des entreprises, etc.).

Le Ministre Adama Coulibaly a également rappelé que des réformes importantes ont également eu lieu au niveau des finances publiques et du secteur financier. Ces réformes ont permis notamment de moderniser et de mettre en réseau les services des régies financières, la mise en place d’une stratégie de gestion à moyen terme de la dette, la création de la Caisse de dépôt et de consignations et de nouveaux outils de financements tels que le crédit- bail et l’affacturage.

Concernant les perspectives, le Ministre a fait savoir que les objectifs chiffrés découlent de la « vision 2030 » du Chef de l’Etat. A ce sujet, il a mis l’accent sur certains de ces objectifs. « Le premier, c’est la réduction du taux la pauvreté de moitié en passant de 39% à moins de 20% à l’horizon 2030. (…) Il faut, deuxièmement, doubler le PIB par habitant d’ici 2030 pour propulser la Côte d’Ivoire au rang des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. A ce niveau, nous avons en perspective la création de 8 millions d’emplois pour les jeunes. (…) Le dernier objectif que je voudrais mentionner concerne l’accroissement de l’expérience de vie des populations. Nous sommes aujourd’hui autour de 57 ans. L’idée c’est que cette expérience de vie soit accrue de 10 ans pour qu’on passe à 67 ans », a-t-il expliqué.

SERCOM MEF