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Yamoussoukro : Les sénateurs de la CAEF approuvent le projet de budget- programmes 2021 du ministère de l’Economie et des Finances

Après l’Assemblée nationale en novembre dernier, la Commission des affaires économiques et financières (CAEF) du Sénat a adopté ce jeudi 10 décembre 2020 à Yamoussoukro, le projet de budget-programmes 2021 présenté par le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, pour le compte de son département ministériel.

A l’unanimité, les sénateurs de cette commission ont approuvé ledit projet, suite à l’exposé de l’émissaire du gouvernement qui a indiqué que « le budget global 2021 du ministère de l’Economie et des Finances est estimé à 92 743 715 485 FCFA ».

Ce budget d’environ 92,7 milliards de FCFA se répartit comme suit : 20,7 milliards de FCFA pour le personnel, un peu plus de 13 milliards de FCFA pour les biens et services, presque 17 milliards de FCFA pour les transferts et quasiment 42 milliards de FCFA pour les investissements. Il se décompose également entre quatre (4) différents programmes (administration générale, gestion macroéconomique et politique économique et financière, Trésor et Comptabilité publique, et Comptes spéciaux du Trésor). Le ministère de l’Economie et des Finances dispose, par ailleurs, de quatre dotations en rapport avec la gestion de la dette.  

Outre ces précisions, le ministre Adama Coulibaly a, au cours de ses échanges avec les vénérables, donné des informations actualisées sur les fonds Covid, tout en se prononçant sur le niveau d’endettement de la Côte d’Ivoire.

Des fonds Covid à un plan de relance de secteurs particuliers Le Fonds spécial de solidarité (FSS); le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), le Fonds de soutien aux petites et moyennes entreprises (FSPME) et le Fonds d’appui aux acteurs du secteur informel (FASI),  ont été mis en place pour atténuer l’impact de la crise sanitaire sur les branches d’activités les plus affectées et, de façon générale, pour protéger les populations les plus vulnérables. Mais le ministre de l’Economie et des Finances a expliqué que le gouvernement envisage la mutation de ce plan de soutien vers un plan de relance de certains secteurs. 

« Les activités du fonds vont se poursuivre sur l’année 2021 car la Covid est encore présente. Mais sur instruction de M. le Premier ministre, nous sommes en train d’examiner comment sortir du soutien pour aller vers un plan de relance qui n’aura pas simplement vocation à faire des subventions, des soutiens à la trésorerie. Il s’agit de tirer toutes les opportunités liées à la crise pour relancer la machine économique en soutenant des secteurs particuliers qui peuvent avoir un effet de levier sur l’essor économique de la Côte d’Ivoire. Nous travaillons actuellement à bâtir ce plan de relance », a-t-il fait savoir. 

   Dans le cadre de ces fonds de soutien Covid, a ajouté le ministre Adama Coulibaly, il ressort du dernier point que 16,8 milliards de FCFA ont été alloués à 78 grandes entreprises, 18,6 milliards de FCFA à 440 PME, 15 milliards de FCFA à plus de 60 000 acteurs du secteur informel et 26 milliards de FCFA à 156 000 ménages vulnérables au titre du fonds spécial de solidarité. « Par rapport au nombre de personnes vivant dans les ménages, on peut estimer les bénéficiaires à 1 million aujourd’hui. Il faut ajouter que nous avons pris en charge sur ces fonds plus de 17 000 personnes qui ont perdu leurs emplois du fait de la Covid », a-t-il tenu à signifier.

Sur le niveau d’endettement de la Côte d’Ivoire Concernant les récurrentes invitations à la prudence au niveau de l’endettement de la Côte d’Ivoire, le ministre de l’Economie et des Finances a rassuré que le gouvernement n’est pas en train d’endetter le pays « de façon inconsidérée ».

Selon les ratios d’endettement internationalement établis, a-t-il souligné, la Côte d’Ivoire n’est pas en situation de surendettement. A ce titre, l’un des indicateurs mis en avant par le ministre Adama Coulibaly pour soutenir son propos est l’encours de la dette par rapport au PIB. « Au niveau de la Côte d’Ivoire, nous sommes à 38,8%, donc moins de 40% pour une norme au niveau de la sous-région qui est de 70%. Nous sommes en deça de la norme sous-régionale, mais cela ne veut pas dire que nous allons atteindre les 70%. Nous travaillons à contrôler notre endettement », a-t-il rappelé. 

SOURCE : SERCOM MEF