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Projet de développement du secteur agro-alimentaire (AGRIFOOD) La Banque mondiale et la Côte d’Ivoire signent un accord de financement de 135,25 milliards de FCFA

La Côte d’Ivoire entend booster la transformation structurelle de son agriculture. C’est tout l’enjeu de la signature ce vendredi 18 juin 2021 à l’immeuble Sciam au Plateau, de l’accord de financement d’un montant de 135,25 milliards de FCFA du Projet de développement du secteur agro- alimentaire de la Côte d’Ivoire dénommé AGRIFOOD, entre l’Etat ivoirien et la Banque mondiale. Pour cette signature, la partie ivoirienne était représentée par le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly. Quant à la Directrice des opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, Coralie Gevers, elle a paraphé les documents relatifs audit accord pour le compte de son institution.

Ainsi, dans son allocution, le ministre Adama Coulibaly a indiqué que le Projet de développement du secteur agro-alimentaire ou AGRIFOOD arrive à point nommé, dans un contexte où la problématique de la transformation structurelle du secteur agricole, notamment le développement de la chaîne des valeurs du secteur agro-alimentaire demeure l’une des priorités du gouvernement Ivoirien.

« Financé à hauteur de 100% par un crédit IDA d’un montant de 250 millions de dollars US, soit environ 135,25 milliards de FCFA, le Projet prévoit une contrepartie nationale se chiffrant à 15 millions de dollars US, soit 7,64 milliards de FCFA. Le Projet va s’exécuter sur six (6) années. Il sera axé sur trois (3) chaînes de valeur prioritaires à savoir le manioc, l’horticulture et l’aquaculture », a-t-il précisé.

Le Projet, a poursuivi le ministre de l’Economie et des Finances, financera une combinaison d’investissements immatériels et matériels qui se déclinent en termes d’amélioration de l’environnement des affaires et de capacitation des principales institutions publiques et privées supervisant la production et la commercialisation des produits alimentaires. Il intègre également la création et le renforcement des environnements de production et de transformation agroalimentaire moderne. « Ces investissements permettront de relever les défis dans tous les segments des chaînes de valeur ciblées », a révélé le ministre Adama Coulibaly.

Il a, en outre, noté que ledit Projet va promouvoir et soutenir l’émergence et le développement d’entreprises modernes, y compris les Petites et Moyennes Entreprises agricoles dans le Sud de notre pays (Abidjan, San Pedro et Bouaké) et dans certaines grandes villes secondaires du pays à savoir Man, Daloa, Gagnoa, Abengourou et Aboisso.

Les bénéficiaires

Les principaux bénéficiaires du Projet sont les acteurs agricoles impliqués dans la production, la commercialisation et la transformation des produits alimentaires à titre individuel, ainsi que les Petites et Moyennes Entreprises des chaînes de valeur des productions vivrières.

« Il importe de relever pour s’en satisfaire, que le Projet AGRIFOOD va intervenir en synergie avec d’autres projets financés par la Banque mondiale, notamment le Projet d’Infrastructures pour le Développement Urbain et la Compétitivité des Agglomérations Secondaires (PIDUCAS), le Projet Emploi et Transformation Economique (PCCET) et le Projet de Développement de la chaîne de valeur Intégrée du Cacao (PDIC) qui visent le développement institutionnel de l’Office d'aide à la Commercialisation des Produits Vivriers (OCPV), la diversification économique et l’inclusion des femmes dans les chaînes de valeur et la diversification des exploitations de cacao », a ajouté le ministre Adama Coulibaly.

Pour sa part, la Directrice des opérations de la Banque mondiale, Coralie Gevers, a fait savoir que le secteur agricole et le système agro-alimentaire seront des moteurs essentiels de la croissance et de la création d’emplois en Côte d’Ivoire. A l’en croire, pour que cela se traduise en réalité, il faut que ce pays soit compétitif en termes de prix et en termes de qualité, en relevant notamment des défis logistiques, technologiques, et en réalisant des investissements conséquents au profit des chaînes de valeur vivrières.

« Et dès lors, avec ce financement de 250 millions de dollars qui vient du fonds IDA de la Banque mondiale, nous sommes très heureux de venir soutenir les efforts qui ont été conçus par les autorités ivoiriennes, en particulier le ministère de l’Agriculture, en vue de relever ces défis. Notamment à travers l’augmentation des investissements dans la recherche agricole, dans la commercialisation et la transformation agro-industrielle pour stimuler le développement du secteur agro-alimentaire. Ce programme cherchera à soutenir environ 600 000 petits exploitants agricoles, parmi lesquelles 300 000 femmes, 150 PME et au moins 400 micro-entreprises », a expliqué Coralie Gevers.

Ce faisant, a souligné la Directrice des opérations de la Banque mondiale, le Projet de développement des chaînes de valeur vivrières (PDCVV) va offrir de réelles opportunités de partenariat entre les acteurs des chaînes de valeur ciblées et renforcera ainsi les investissements pour améliorer et moderniser les segments les plus faibles du secteur. Selon elle, il devrait contribuer à améliorer l’environnement des affaires du secteur agro-alimentaire et la meilleure coordination des chaînes de valeur vivrières. Coralie Gevers a, enfin, soutenu que le Projet en question soutiendra la formation spécifique des femmes leaders d’organisations de producteurs pour favoriser leur inclusion dans la prise de décisions, l’accès au financement ainsi que leur autonomisation économique et sociale, tout en facilitant la mise en réseau des femmes entrepreneures rurales au niveau locale, régionale et nationale.

SOURCE : SERCOM MEF