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Mission d’évaluation du FMI : Les 7 e et 8 e revues du Programme économique et financier 2016-2020 lancée mardi

En raison de la pandémie à coronavirus (Covid-19), les septième (7 e ) et huitième (8 e ) revues combinées pour l’évaluation du Programme Economique et Financier soutenu par la Facilité Élargie de Crédit (FEC) et le Mécanisme Élargi de Crédit (MEDC), pour la période 2016-2020 se dérouleront par vidéo- conférence du 15 septembre au 1 er octobre 2020 entre les représentants de la Côte d’Ivoire et l’équipe du Fonds monétaire international (FMI) en charge du dossier ivoirien.

L’acte premier de cette rencontre d’évaluation a été marqué ce mardi 15 septembre par la cérémonie solennelle de lancement desdites revues au 20 e étage de l’immeuble Sciam au Plateau, placé sous la présidence du ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, qui avait à ses côtés son collègue du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, et de l’autre côté de l’écran, Céline Allard et Kadima Kalonji, respectivement cheffe de mission et représentant résident du FMI en Côte d’Ivoire.

« La cérémonie qui nous rassemble ce jour, s’inscrit dans le cadre des revues périodiques du Programme Economique et Financier, conclu le 12 décembre 2016, avec le FMI. Ces revues constituent des occasions pour mesurer les progrès réalisés depuis la conclusion du programme en 2016, ainsi que les défis à relever par la Côte d’Ivoire pour l’atteinte des objectifs du PND 2016- 2020 », a rappelé d’entrée le ministre Adama Coulibaly dans son allocution d’ouverture.

Les 7e et 8e revues combinées, a-t-il tenu à rappeler, sont marquées par deux faits majeurs. Premièrement, a fait savoir le ministre de l’Economie et des Finances, les circonstances de cette vidéo-conférence rappellent que, depuis quelques mois, le monde vit une crise sanitaire, à savoir la pandémie de la covid-19, qui a déjà eu et aura encore des répercussions sur toutes les économies, y compris celle de la Côte d’Ivoire. « Nous vivons, à l’instar des

autres économies, des chocs d’offre et de demande qui sont de nature à nous amener à recadrer nos projections et bien d’autres aspects de la gestion économique et sociale. Pour l’heure, nos équipes sont à pied d’œuvre pour mesurer aussi bien les impacts déjà palpables de la pandémie, que ceux qui sont à prévoir sur notre économie », a-t-il indiqué.

Deuxièmement, a poursuivi le ministre Adama Coulibaly, les comptes nationaux ont été re-basés sous le système de comptabilité nationale 2008, avec pour année de base l’année 2015. « A ce titre, nous disposons des comptes nationaux 2015, 2016, 2017 et provisoires 2018. La retranscription de ces nouveaux comptes dans notre cadrage macroéconomique a modifié les taux de croissance, et comme convenu, c’est sur ces nouvelles bases que seront menées les discussions », a-t-il précisé.

Ainsi, a résumé le ministre de l’Economie et des Finances, durant ces deux semaines de revue, il s’agira, au vu des évolutions récentes de l’économie aux niveaux mondial et local, d’examiner les différents critères de performance et repères indicatifs définis conjointement.

En outre, a-t-il fait remarquer, les échanges porteront sur des sujets déjà discutés lors de précédentes missions, à savoir, entre autres, l’exécution du programme et du budget 2019-2020, y compris la loi de Finances rectificative 2020 ; la situation financière des entreprises publiques, y compris le secteur de l’énergie et les caisses de sécurité sociale ; les perspectives budgétaires de 2021, y compris les mesures de réforme fiscale ; le Programme Social du Gouvernement ; et la mise en œuvre du plan de riposte économique à la Covid- 19. Enfin, le ministre Adama Coulibaly a tenu à saluer les acquis du programme depuis 2016, marqués notamment par l’amélioration du climat des affaires et de la gouvernance, et la création des marges de manœuvre budgétaires nécessaires à l’investissement public.

Pour sa part, intervenant depuis Washington, Mme Céline Allard a affirmé que son souhait était d’être, avec son équipe, en Côte d’Ivoire dans le cadre de cette mission du FMI, mais les circonstances dues au coronavirus ne l’ont pas permis. « Nous allons faire tout notre possible pour que cette mission puisse se dérouler dans les mêmes conditions que si nous étions à Abidjan », a-t-elle toutefois assuré.

La cheffe de mission du FMI a, également, souligné qu’il s’agit de la dernière revue de ce programme qui a été prolongé d’un an en décembre dernier. Au départ, a-t-elle rappelé, les objectifs dudit programme se déclinaient en trois axes : une stabilité macroéconomique centrée sur l’ancrage dans la convergence des critères budgétaires au sein de l’UEMOA, une gestion de dette équilibrée et soutenable de manière à préserver un risque modéré de surendettement et tout un ensemble de réformes structurelles en vue de l’amélioration du climat des affaires.

SOURCE : SERCOM MEF