« Enjeux et défis du nouveau cadre de partenariat entre l’OEACP et l’UE ». C’est autour de ce thème que le Réseau Ouest-Africain des Structures nationales et régionales en charge de la coopération avec l’UE planchera au cours d’une réunion extraordinaire prévue sur deux jours à Abidjan.
En présence notamment de SEMme Francesca Di Mauro, ambassadrice de l’Union européenne (UE) en Côte d’Ivoire, de SEM Abou DOSSO, ambassadeur de Côte d’Ivoire auprès du Royaume de Belgique, le Grand-Duché de Luxembourg et de l'Union européenne, de l’ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire, du coordonnateur national de la Cellule de coordination de la coopération Côte d’Ivoire-UE, Bamba Semon, des représentants du Secrétariat de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), le Ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a procédé ce lundi 22 mai à l’ouverture de cette réunion.
Il a au cours de son intervention situé le contexte dans lequel se tient la rencontre, tout en relevant l’intérêt du nouveau cadre de partenariat entre l’UE et l’OEACP. Ainsi, a rappelé le Ministre Adama Coulibaly, le précédent accord appelé communément accord de Cotonou ambitionnait d’éradiquer la pauvreté en intégrant davantage les pays ACP dans l’économie mondiale.
« Sur cette base, nos pays ont développé une expertise en termes de dialogue politique, de coopération au développement et de gestion du Fonds Européen de Développement (FED). Il importe aujourd’hui de valoriser les acquis obtenus, dans le cadre de notre partenariat actuel. Le nouveau cadre qui s’appuie sur le NDICI (Nouvel instrument de voisinage, de Coopération au Développement et de Coopération Internationale, IVDCI ou NDICI en anglais ; Ndlr) et l’Accord UE-OEACP, paraphé le 15 avril 2021, reprend les mêmes principes de partenariat, d’appropriation, de dialogue. Le futur Accord UE- OEACP, bâti autour d’un socle commun et de trois piliers régionaux spécifiques, veut mieux intégrer les spécificités de chacune des trois régions : Afrique, Caraïbes et Pacifique. Ainsi, les régions auront à jouer un rôle accru dans la mise en place et la gestion des partenariats régionaux », a-t-il expliqué.
Dans ce contexte, a poursuivi le Ministre de l’Economie et des Finances, la présente rencontre trouve toute sa pertinence au vu des questions à l’ordre du jour et du fait qu’elle constitue un cadre d’évaluation du processus actuel, tout en offrant l’occasion de confronter les idées et de contribuer à la recherche de solutions aux inefficacités qui pourraient être décelées à ce stade. « L’UE est un partenaire stratégique important pour chacun de nos Etats et pour l’Afrique en général du point de vue des relations économiques, politiques, historiques et de la proximité géographique. Le partenariat avec l’UE est multiforme, variée et concerne plusieurs domaines en lien avec les priorités partagées par nos Etats. Aussi, l'UE et ses États membres représentent le premier bailleur de fonds dans le monde en matière d’aide publique au développement (APD) et le premier partenaire commercial pour plusieurs Etats africains », a-t-il souligné. Avant de recommander de continuer aussi à accélérer l’intégration sous régionale et africaine en améliorant le commerce intra-africain à travers des initiatives régionales et continentales comme la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ainsi que les investissements dans les domaines essentiels notamment l’agriculture, la santé, l’eau et les infrastructures.
L’ambassadrice de l’Union européenne (UE) en Côte d’Ivoire, Francesca Di Mauro, a, quant à elle, indiqué que le nouvel accord de partenariat marque la fin du FED, du principe de cogestion et de la fonction du coordonnateur national de ce fonds. « L’UE laisse maintenant la liberté à chaque pays partenaire de définir son mécanisme d’interaction en ce qui concerne l’aide au développement et la coopération avec l’UE. C’est à ce niveau que votre atelier sera extrêmement intéressant, notamment en ce qui concerne les échanges sur la manière dont chaque pays s’est organisé. Ce qui permettra de voir ce qui a marché et ce qu’il faut améliorer », a fait savoir la diplomate européenne aux séminaristes.
« Que faire pour que nos pays et nos régions assurent pleinement leur part d’engagement dans ce nouvel accord et attirent au maximum les retombées positives pour le bonheur de nos populations ? Comment travailler avec l’UE pour asseoir un véritable partenariat gagnant-gagnant fondé sur un dialogue franc et permanent dans le respect mutuel des intérêts de toutes les parties », a interrogé pour sa part le coordonnateur national de la Cellule de coordination de la coopération Côte d’Ivoire-UE, Bamba Semon, par ailleurs Ordonnateur national suppléant du FED. Selon lui, ces questions posent la problématique du cadre de suivi de la coopération OEACP-UE.
SERCOM MEF