13ème édition de la CGECI Academy 2025 / Panel de haut niveau : Le ministre Adama Coulilybaly invite les institutions régionales à accompagner le secteur privé

Ce lundi 29 septembre 2025, à Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a animé un panel de haut niveau avec trois autres personnalités sur le thème : « De la dépendance à la puissance : construire la souveraineté économique de l’Afrique ». 

C’était lors de la cérémonie d’ouverture de la 13 ème édition de l’Academy 2025 de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), présidée par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, ministre des Sports et du Cadre de Vie, Robert Beugré Mambé.

Cette rencontre a réuni les présidents d’institutions, les membres du gouvernement, le président de la BAD, la Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), les acteurs de la CGECI et du patronat de la francophonie.

Le ministre ivoirien des Finances et du Budget, Adama Coulibaly a co-animé le panel d’ouverture avec le ministre Délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques du Royaume du Maroc, Karim Zidane, du Vice-président de la SFI pour la région Afrique, Ethiopie Tafara et de M. Paulo Gomes, président du groupe Orango Investment Corporation autour du thème : « De la dépendance à la puissance : construire la souveraineté économique de l’Afrique ».

Dans son intervention, le ministre Adama Coulibaly a fait savoir qu’il y a plusieurs variantes sur la définition de la souveraineté économique. « La constance, c’est la capacité de l’Etat à contrôler et maîtriser des choix économiques fondamentaux. C’est essentiel », a-t-il expliqué. Non sans préciser que deux éléments découlent de cette définition, à savoir la bonne gestion économique et un rôle accru du secteur privé dans l’économie.

Les réformes

S’agissant des réformes entreprises par le gouvernement ivoirien, M. le ministre des Finances et du Budget a noté que la Côte d’Ivoire a mené au cours de ces 15 dernières années, le maximum de réformes dans divers secteurs. Ces réformes sont, entre autres, la révision du code d’investissement, la création du tribunal du commerce et des zones industrielles, les différents conseils dans le domaine agricole, afin de donner l’assurance aux investisseurs que leurs investissements sont protégés.

Selon lui, la souveraineté économique se construit et se bâtit autour de réformes macro-économiques et également des réformes ambitieuses au niveau sectoriel.

A titre d’exemple, l’émissaire du gouvernement ivoirien, a souligné que relativement à la structure du PIB, on constate qu’en 10 ans, le secteur primaire, a vu sa part baissée. Il est passé de 18% à 15% tandis que le secteur industriel, a augmenté de 20% à 23%. Constat, le secteur primaire baisse et celui de l’industrie augmente. Pour ce qui est du secteur tertiaire, il soutient qu’il est resté constant avec un taux autour de 45 à 46%. « Nous avons une économie qui est en pleine transformation structurelle. Le secteur secondaire croit en terme de poids dans le PIB ».

Poursuivant, le ministre a confié que les réformes ont porté grâce à la volonté politique de nos autorités. Le taux de transformation du cacao est passé de 28% en 2017 à 42% en2024. L’anacarde de 6% en 2014 à 36% en 2024 et l’hévéa de 77% en 2017 à 92%.

Par ailleurs, dans son développement, il a relevé que la souveraineté économique réduit les risques et crée beaucoup d’opportunités. Avant d’insister sur le partenariat avec les investisseurs étrangers qui demeure important pour le pays.

Les solutions pour un meilleur financement du secteur privé

La problématique du financement du secteur privé est essentielle, dira le ministre. Elle se trouve dans le prochain PND de la Côte d’Ivoire qui sera rendu public.

Face au contexte de l’aide public au développement qui s’amenuise, il a exhorté à se financer prioritairement à travers des ressources domestiques. Non sans confier qu’une stratégie a été mise en place en vue d’élargir la base des contribuables au niveau local, en intégrant les secteur sous-fiscalisés et le secteur informel. Il est revenu sur les sources de financement comme les fonds de pensions, les ressources d’assurance qui peuvent être orientées vers le financement des secteurs productifs.

Aussi a-t-il appelé, les institutions régionales au développement à accompagner le secteur privé afin qu’il contribue à la souveraineté économique.

Notons que les travaux de cette 13 ème édition de la CGECI Academy s’achèveront mardi 30 septembre 2025.

SERCOM MFB