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Coopération UE-OEACP : Le Ministre Adama Coulibaly explique les spécificités d’un nouvel Accord qui impactera la vie de 1,5 milliard de personnes

Le ministre de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, a présidé le 26 janvier, à l’Hôtel Tiama au Plateau une réunion extraordinaire des Ordonnateurs nationaux (ON) et régionaux des unités de soutien du Fonds européen de développement en Afrique de l’Ouest. Il a rappelé que la coopération entre l'Union européenne et les Etats ACP a été régie par plusieurs accords successifs dont le dernier en date est l’Accord de Cotonou qui, après une ultime prolongation, devrait arriver à échéance le 30 novembre 2021. Il a annoncé de ce fait la signature cette année d’un nouvel Accord de Partenariat entre l’Union européenne et les Etats ACP, (représentés par l’Organisation des Etats ACP, en abrégé OEACP) qui impactera la vie de plus de 1,5 milliard de personnes.

Adama Coulibaly a ajouté que contrairement à l’accord précédent, l’accord post-Cotonou prévoit des partenariats régionaux pour prendre en compte les réalités de chaque région. «Nos Etats doivent bien préparer la mise en œuvre de ce nouvel accord. En effet, les défis auxquels nos pays restent confrontés sont nombreux. Aux questions de croissance économique, de réduction de la pauvreté, de création d’emplois pour les jeunes, de développement social, d’intégration économique, s’ajoutent des problématiques dont les solutions ne peuvent être envisagées efficacement, en dehors d’un cadre de coopération internationale renforcé » a affirmé.

L’Ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, SEM Jobst Von Kirchmann a expliqué, pour sa part, qu’avant le partenariat était axé sur l’aide et le développement contrairement à aujourd’hui où il s’agit d’un vrai partenariat où toutes les parties sont ensemble, partagent les mêmes valeurs et les mêmes missions. Ça peut être aussi bien le changement climatique, la durabilité, la paix, la sécurité, les droits fondamentaux.

Nous nous inscrivons dans les mêmes missions. Et c’est fondamentalement différent des accords précédents. Ça ne veut pas dire que l’ancien accord n’était pas bon ou que le nouveau est meilleur. L’accord actuel reflète la situation qu’on a aujourd’hui. « La relation entre l’UE et les différents pays est devenue beaucoup plus politique et beaucoup plus complexe. C’est donc logique qu’on ait aujourd’hui un accord qui reflète cela. Le nouvel accord qui sera signé en janvier a pour point commun, le droit de l’homme, la démocratie, la gouvernance, la paix, la sécurité, le développement humain et social, la durabilité environnementale et le changement climatique, la croissance économique et le développement durable, la migration et la mobilité (…) Vous avez remarqué qu’il n’y a pas d’instrument financier dans cet accord. Il n’y a plus de FED. Il y avait certains Etats membres qui s’étaient engagés avec un budget qui n’était pas contrôlé par le Parlement européen et qui ne correspondait pas au quota qu’on a dans le budget de l’UE. Dans l’avenir il n’y a plus d’allocution par pays. Ça veut dire qu’il faut présenter des projets et l’argent est attribué à ce qui est présenté.Dans tous les cas, l’UE est d’accord pour soutenir ce nouvel accord financièrement avec un nouvel instrument avec près de 100 milliards d’Euro » a-t-il dit.

La présidente du Réseau ouest africain des cellules Fed, Martus W. Bangalu, a indiqué que la rencontre vise principalement à préparer la signature du nouvel accord en vue de contribuer à la promotion de la coopération internationale et à l’intégration régionale.

Sercom MEF