C’est une étape importante dans le processus de mise en œuvre de la politique de développement économique et social du gouvernement. Avant leur vote en plénière, le projet de budget 2026 de l’Etat et son annexe fiscale ont été adoptés ce vendredi 12 décembre, à l’unanimité, par les sénateurs de la Commission des affaires économiques et financières (CAEF) à leur siège sis à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix de Yamoussoukro.
D’un montant de 17 350,2 milliards FCFA, ce projet de budget et son annexe fiscale ont été présentés par le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, au terme de quatre (4) jours de marathon durant lesquels tous les membres du gouvernement ont défendu au Sénat les programmes inscrits au titre de leur département ministériel, ainsi que les ressources prévues pour leur mise en œuvre en 2026.
Dans l’exposé des motifs dudit budget, l’émissaire du gouvernement a relevé notamment que le taux de croissance devrait atteindre 6,5% en 2025 et est projeté à 6,7% en 2026 confirmant la résilience de l’économie nationale qui bénéficierait, entre autres, du début de mise en œuvre du PND 2026-2030. Quant à l’inflation, a-t-il poursuivi, elle a été progressivement contenue atteignant 3,5% en 2024 après des niveaux de 5,2% et 4,4% enregistrés respectivement en 2022 et 2023. « Elle devrait poursuivre sa décrue pour se situer à 1% en 2025 et se stabiliser en 2026 avec un taux de 1,5% ressortant ainsi en dessous de la norme communautaire de 3%. Une bonne évolution qui résulterait de l’effet conjugué du dynamisme de l’économie et de la poursuite des actions de lutte contre la vie chère à travers notamment la maitrise des prix des produits alimentaires », a ajouté le ministre Adama Coulibaly. En 2026, a-t-il résumé, la politique budgétaire s’inscrira dans la poursuite des efforts visant à favoriser une croissance économique forte, durable et inclusive.
« En plus d’être ambitieux, ce budget est aligné avec les orientations prioritaires du Plan National de Développement (PND). (…) Mais y a un point que je me dois d’évoquer, c’est la problématique liée à la gouvernance. SEM le Président de la République attache du prix à cette question de gouvernance. C’est pourquoi, il y a 6% du budget consacré à cette problématique », a-t-il noté au terme de sa présentation.
Le ministre des Finances et du Budget a par ailleurs fait savoir que la politique fiscale mise en œuvre est principalement orientée vers l’amélioration de la performance du système fiscal. « Elle vise une hausse des recettes fiscales, mais soutient également la politique sociale du gouvernement », a-t-il expliqué. Ainsi, a précisé le ministre Adama Coulibaly, le projet d’annexe fiscale 2026 comprend 41 mesures qui s’articulent autour de 6 axes. A savoir des mesures de renforcement de mobilisation des ressources, des mesures incitatives en faveur de l’habitat rural, des mesures environnementales, des mesures de soutien à l’économie afin d’améliorer la compétitivité des entreprises, des mesures de rationalisation et de simplification de l’outil fiscal ainsi que des mesures d’ordre technique.
« L’annexe fiscale comprend des mesures en faveur du secteur privé. Pour tout ce qui est des start-up labelisées, elles sont totalement défiscalisées pendant 5 ans durant leurs activités. Il s’agit de booster, d’accompagner les jeunes entrepreneurs pour qu’ils puissent devenir des champions de demain. Nous avons également prévu dans l’annexe fiscale, un accompagnement pour les populations notamment en matière d’acquisition ou de construction de logements. Là, des crédits d’impôts sont accordés. Il y a aussi la taxe sur les opérations bancaires. En tout cas, tous ceux qui empruntent de l’argent pour construire leur premier logement avec un coût inférieur à 40 millions FCFA seront exonérés de la taxe sur les opérations bancaires (TOB) », a fait remarquer l’émissaire du gouvernement au cours de son point de presse d’après-adoption du budget 2026 et son annexe fiscale.
SERCOM MFB


