Le ministre Adama Coulibaly : « Ce budget en hausse traduit des ambitions fortes du gouvernement et la volonté du président de la République d’améliorer les conditions de vie des populations »
Ça y est ! Depuis samedi dernier, au petit matin, précisément à 00 heure 45 minutes, le projet de loi de finances 2026 portant budget de l’Etat et son annexe fiscale ont reçu le plein quitus des députés membres de la Commission des Affaires Economiques et financières de l’Assemblée nationale. Et ce, après quatre jours d’intenses débats entre les parlementaires et les membres du gouvernement qui se sont succédés devant cette commission de la Chambre basse pour défendre à coups d’arguments, d’explications le budget de leurs ministères respectifs et les ouvertures de crédits sollicités pour la réalisation de leurs différents programmes.
Vendredi dernier, l’étape finale de ce long processus d’adoption de la loi de finances a convoqué à nouveau, aux alentours de 22 heures, le ministre Adama Coulibaly, cheville ouvrière de l’architecture budgétaire pour présenter et défendre d’abord le projet d’annexe fiscal puis la loi de finances proprement dite. Des discussions sanctionnées par un vote à l’unanimité aussi bien du projet de budget que son annexe fiscale. À la grande satisfaction de l’émissaire du gouvernement mais également des députés qui n’ont pas manqué de saluer l’endurance et la détermination du ministre, l’esprit cordial mais surtout les débats très francs qui se sont déroulés tout au long de cette session.
Au terme du vote des députés de cette commission, le ministre des Finances a repris la parole pour rappeler devant la presse les enjeux. « Le président de la République nous a instruit de venir présenter le budget. Ce qui a été fait. Et aujourd’hui, nous repartons d’ici satisfait du fait que nous avons un budget qui a été adopté à l’unanimité. Cela signifie que les représentants de la nation sont totalement en phase avec notre projet. Le budget est en hausse, parce que les ambitions du gouvernement sont fortes et touchent tous les secteurs, il y a des défis importants à relever. Cette loi de finances met l’emphase sur les questions liées au développement du capital humain et à l’amélioration des conditions de vie des populations », a d'entrée souligné Adama Coulibaly. « Mais au-delà, poursuit-il, il y a tout ce qui concerne les questions liées à l’énergie, à l’agriculture, à la lutte contre la pauvreté (…) », a-t-il expliqué. « C’est donc un budget vraiment ambitieux qui permettra de mettre en œuvre les politiques du gouvernement dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations », a rassuré le ministre Adama Coulibaly, lors du point de presse d’après-adoption.
Dans le détail, il mentionne « le budget 2026 s’équilibre en ressources et en dépenses à 17 350,2 milliards F Cfa contre 15 339,1 milliards F Cfa en 2025, il est structuré en 29 dotations et 158 programmes dont 39 relèvent des Comptes spéciaux du Trésor (Cst) ». Pour ce qui est des principaux indicateurs, il a rappelé que le taux de croissance devrait atteindre 6,5% en 2025 et est projeté à 6,7% en 2026. Ce qui confirme « la résilience de l’économie nationale. Quant à l’inflation, a-t-il poursuivi, elle a été progressivement contenue, atteignant 3,5% en 2024, après des niveaux de 5,2% et 4,4% enregistrés respectivement en 2022 et 2023. Selon l’émissaire du gouvernement, la tendance devrait poursuivre sa décrue pour se situer à 1% en 2025 et se stabiliser en 2026 avec un taux de 1,5%, se situant ainsi en dessous de la norme communautaire de 3%. De bonnes perspectives qui résultant de l’effet conjugué du dynamisme de l’économie et de la poursuite des actions de lutte contre la vie chère, à travers notamment la maîtrise des prix des produits alimentaires. « En 2026, la politique budgétaire s’inscrira dans la poursuite des efforts visant à favoriser une croissance économique forte, durable et inclusive », a résumé le ministre Adama Coulibaly.
Annexe Fiscale
L’émissaire du gouvernement a par ailleurs noté que la politique fiscale mise en œuvre est principalement orientée vers l’amélioration de la performance du système fiscal. « Elle vise une hausse des recettes fiscales, mais soutient également la politique sociale du gouvernement », a-t-il convaincu les élus nationaux. Ainsi, a précisé le ministre, le projet d’annexe fiscale 2026 comprend 41 mesures qui s’articulent autour de 6 axes. A savoir les mesures de renforcement de mobilisation des ressources, les mesures incitatives en faveur de l’habitat rural, les mesures environnementales, les mesures de soutien à l’économie. Ce, dans le but , « d’améliorer la compétitivité des entreprises », avec « des mesures de rationalisation et de simplification de l’outil fiscal, ainsi que des mesures d’ordre technique ». Un exposé limpide, qui a permis aux députés d'accorder leur quitus au ministre des Finances et du budget. Prochaine étape, le Sénat à Yamoussoukro, pour persuader la Chambre haute du parlement ivoirien de donner les leviers financiers au Président Alassane Ouattara, pour mettre en œuvre son programme de campagne, qui a rencontré l'assentiment des Ivoiriens qui l'ont plébiscité le 25 octobre.
Sercom MFB


